Cette formule, maintes fois répétée sous forme de promesse par les directeurs marketing, est devenue une réalité tangible. Tous les indicateurs, tant dans les usages que dans les transactions, sont au vert. Les smartphones et leurs applications sont devenus incontournables et le m-commerce décolle. En témoignent les chiffres issus du dernier Black Friday: sur les 3 milliards de dollars dépensés en ligne durant cette opération, 1 milliard revient aux transactions sur mobile.
Même si le desktop reste le canal privilégié pour les transactions, le taux de visite en forte hausse sur mobile est un bon indicateur de son potentiel en termes de conversion. D’ailleurs les habitudes s’installent puisque, selon Statista, en octobre pour la première fois, le trafic mobile a représenté plus de la moitié du trafic web mondial. En France, la MMA (Mobile Marketing Association), qui tient salon cette semaine, rappelle les enjeux pour les professionnels. En guide éclairé, Joël de Rosnay, prospectiviste et docteur ès siences, a trouvé la bonne formule: «Le mobile est la télécommande du monde augmenté.» Un monde où la créativité doit respecter certaines contraintes, notamment liées au format, à la lisibilité et à l’utilité des campagnes sur mobile.
Pour y faire face et relever le défi, les agences et les annonceurs s’équipent en compétences ad hoc. Bienvenue aux experts en UX design et autres directeurs artistiques «mobile minded». En termes de contenus, le mobile entre dans la cour des grands. Au regard du potentiel lié à la cible des mobinautes, Vivendi et Canal+ posent leurs jalons en créant Studio+, une nouvelle application consacrée aux contenus pour smartphones. Miniséries et programmes courts vont alimenter ce laboratoire aux formats novateurs.