Billet

L’annonce du candidat Macron de supprimer la redevance a surpris. Y compris dans les rangs de sa majorité. « J’espère qu’on maintiendra une taxe affectée, déclarait le 21 janvier à Biarritz la députée LREM Béatrice Piron, c’est ce qui permet de garantir qu’on n’a pas des médias gouvernementaux mais des médias publics. ». C’est en effet le risque. Avec un budget de l’audiovisuel public soumis aux aléas de la loi de finances, c’est autant de possibilités pour l’exécutif de peser sur France Télévisions, Radio France ou France Médias Monde. On se souvient que lorsque le président a qualifié l’audiovisuel public de « honte »  - « parce que c’est très cher, pour une absence de réforme complète » -, il décidait dans le même temps de mettre au régime France TV. Méfiance donc… D’autant que les magazines d’investigation semblent avoir été les premiers visés côté programmes. Mais en même temps (assumons le terme), il faut bien réformer une contribution qui ne sera plus adossée à la taxe d’habitation. L’idée que c’est un impôt injuste et inéquitable n’est pas fausse. L’idée d’offrir un cadre assuré de cinq ans à des médias publics pour qu’ils disposent d’une trajectoire est plutôt heureuse. Il est urgent d’étendre l’assiette de financement à tous les terminaux. Et pourquoi ne pas indexer le prélèvement sur les revenus ? Chiche, a-t-on envie de dire… À condition qu’il n’y ait pas d’arrière-pensée jupitérienne…

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