[Edito] Alors que les marques et agences se lancent en masse sur TikTok et que les utilisateurs y sont de plus en plus nombreux chaque jour, la plateforme fait face à une hostilité grandissante. À elle de savoir rassurer et prouver sa bonne foi.
À première vue, tout le monde est fan de TikTok. Il y a d’abord les utilisateurs accros à l’application : rien qu’en France, ils sont près de 9 millions à s’y balader chaque jour. Les moins de 15 ans (dans le monde) passent en moyenne 75 minutes à scroller TikTok au quotidien. Les marques et les agences sont aussi de plus en plus nombreuses à craquer pour ce réseau. Et certaines, à l’instar du groupe WPP, vont jusqu’à nouer un partenariat mondial avec la plateforme, et même à créer une cellule dédiée à TikTok, comme le TK.Lab d’Ogilvy, pour accompagner les marques. Il faut dire que le retour sur investissement pour les marques est très fort sur cette plateforme à l’audience massive et captive. Pourtant ce réseau fait face aujourd’hui à une hostilité grandissante. Alors quels sont les challenges pour cette plateforme aujourd’hui ? D’abord de rassurer les parents des utilisateurs qui méconnaissent bien souvent l’application. En particulier sur le sujet de l’addiction. TikTok vient d’annoncer une limitation par défaut à 60 minutes par jour de la consultation de l’application pour les mineurs. Aussi sur le terrain culturel pour démontrer aux parents que son contenu peut être intelligent. Sa campagne lancée en février en France portait justement sur ce thème, avec comme signature : « une fenêtre sur le monde », elle mettait en avant des « booktokers » qui parlent de littérature sur la plateforme. Sans vraiment convaincre. Le dernier défi et sans doute le plus difficile à relever pour TikTok reste la défiance géopolitique en raison de sa filiation chinoise. Et cette fois, ce sont les gouvernants qu’il faudra convaincre…
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