[Edito] Les agences encore ouvertes sur place travaillent majoritairement pour des institutions gouvernementales et non gouvernementales ukrainiennes ou des clients situés en Europe de l’Est, et aux États-Unis.
« J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale… Nous nous efforcerons d’arriver à une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine »… Quelques mots avant le chaos. Il est 4 heures du matin, le jeudi 24 février 2022, quand Vladimir Poutine apparait en gros plan sur toutes les télévisions russes. La suite, on la connait : une invasion massive, des bombardements ininterrompus, des villes rasées, des civils massacrés, des échecs sur le terrain aussi… Assez vite, les Ukrainiens se distinguent par leur forte résistance militaire à l’envahisseur russe et aussi une volonté de fer qui leur permet de continuer à vivre et travailler sous les pluies de missiles. Ainsi au printemps 2022, des développeurs de l’agence digitale Smile, installés à Kharkiv, ville assiégée et pilonnée, contribuent depuis leur abri souterrain au nouveau site de Stratégies. Illustration de cette résilience aussi dans notre enquête de la semaine, où nous avons interrogé des publicitaires qui exercent leur métier depuis Kiev sous les bombes : « Désormais, la majorité des campagnes créées sont sociales, sur la guerre ou sur des sujets liés à la guerre », répond Olga Mykhalets, créative à l’agence ukrainienne Postmen. D’ailleurs les agences encore ouvertes sur place travaillent majoritairement pour des institutions gouvernementales et non gouvernementales ukrainiennes ou des clients situés en Europe de l’Est, et aux États-Unis. À découvrir aussi notre enquête sur la façon dont les chaines de télévision et de radio mobilisent sans relâche leurs grands reporters sur le terrain depuis un an.
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