Selon une étude Ademe/Arcep publiée le 19 janvier, les terminaux (écrans, télévision, smartphones...), notamment leur fabrication, sont responsables de plus de 60 % - au minimum - de l'empreinte environnementale du numérique. Parmi les solutions idenifiées figure le recours au reconditionnement des smartphones.
Les terminaux (écrans, télévision, smartphones...) sont à l'origine de «64% à 92%» de l'empreinte environnementale du numérique en France, selon les critères étudiés, indique un rapport de l'agence de la transition écologique (Ademe) et du régulateur des télécoms (Arcep) publié mercredi 19 janvier.
Lire aussi : La nocivité des produits ménagers pointée par 60 millions de consommateurs
En août 2020, le gouvernement avait confié à l'Ademe et l'Arcep une mission commune de 18 mois, visant à mesurer l'empreinte environnementale du numérique en France «et à identifier des leviers d'actions et des bonnes pratiques pour la réduire».
Alors que l'empreinte carbone annuelle du numérique représente 2,5% de l'empreinte nationale, l'étude montre que les terminaux sont responsables de la grande majorité des impacts sur l'environnement (entre 64% et 92%) selon une dizaine d'indicateurs, suivis par les centres de données (entre 4% et 22%) et les réseaux (entre 2% à 14%).
Selon les différentes phases du cycle de vie des appareils (fabrication, distribution, utilisation et fin de vie), les résultats montrent que la fabrication est «la principale source» d'impact pour l'environnement, en raison notamment de la quantité importante de ressources et d'énergie pour extraire les matériaux nécessaires.
70 000 tonnes d'équivalent CO2 économisés
Parmi les pistes possibles pour réduire l'empreinte écologique du numérique, les auteurs de l'étude préconisent par exemple le reconditionnement des smartphones. «En moyenne, faire l'acquisition d'un téléphone mobile reconditionné permet une réduction d'impact environnemental annuel de 55% à 91% (selon les catégories d'impacts) par rapport à l'utilisation d'un smartphone neuf», souligne l'Ademe.
«En 2020, avec des ventes estimées à 2,8 millions d'unités, l'utilisation de smartphones reconditionnés par les Français permet approximativement des économies de 229 000 tonnes de matières premières et 70 000 tonnes d'équivalent CO2», ajoute-t-elle.
Sur la base de ces premiers travaux, l'Ademe et l'Arcep ont également annoncé avoir lancé une analyse des impacts à venir du numérique à 2030 et à 2050 sur la base de quatre scénarios. Les résultats sont prévus pour mai 2022.
Lire aussi : Un consortium pour mesurer l'empreinte numérique des entreprises