Reporters sans frontières (RSF) lancera, lundi 18 juillet, un laboratoire de «criminalistique numérique» pour aider les journalistes à contrer les menaces de surveillance en ligne.
C'est une nouvelle qui arrive un an jour pour jour après les révélations sur l'utilisation du logiciel d'espionnage Pegasus à l'échelle mondiale : l'ONG Reporters sans frontières va ouvrir à Berlin un « Digital security lab », le 18 juillet prochain. Tous les journalistes suspectant d'être espionnés en raison de leur travail pourront ainsi solliciter l'aide de ce laboratoire, composé d'une équipe de trois experts qui auront pour tâche « d'examiner les appareils des journalistes à la recherche de traces de logiciels espions », dit un communiqué de RSF.
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Les journalistes « sont confrontés à de nombreuses menaces » numériques telles que l'infection de leurs appareils par un virus ou le piratage de leurs comptes sur les réseaux sociaux, rappelle RSF.
Avec son laboratoire, l'organisme de défense de la liberté de la presse entend apporter « une réponse aux nombreuses demandes d'aide que nous recevons de journalistes du monde entier qui craignent d'être espionnés ou d'être devenus la cible d'autres formes de cyberattaques », explique Christian Mïhr, directeur de RSF Allemagne.
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Une enquête menée au niveau mondial par une alliance de médias avait révélé l'an dernier que plusieurs milliers de militants des droits humains, de journalistes et d'opposants du monde entier avaient été espionnés au moyen du logiciel espion Pegasus, mis au point par NSO Group, une société israélienne.
Après ces révélations, RSF avait porté plainte aux côtés d'une vingtaine de journalistes contre NSO Group en France et également saisi les Nations Unies.
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