Christophe Jakubyszyn, direction des rédactions, a présenté ses innovations print et digitale tandis que Bérénice Lajouanie, l’éditrice a fixé de nouvelles « cibles de conquête », les femmes et les jeunes décideurs.

Soucieux de réorganiser une rédaction de quelque 200 journalistes en digital first, Christophe Jakubyszyn, direction des rédactions des Echos depuis cinq mois, a redéfini les postes et les priorités. Le quotidien économique s'est fixé de nouvelles « cibles de conquête », les femmes et les jeunes décideurs. L'organisation du travail en quatre newsrooms (plateforme, audience et engagement, journal, visuel) ont amené une mobilité interne sur 40 postes. La rédaction fonctionne désormais en « média économique 24/24 », le journal papier n’étant plus au centre. « Il n’y a plus de bouclage » le soir, « il est permanent », résume le patron de rédaction, arrivé après une crise de gouvernance.  Devant la presse mardi 8 octobre, Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien, a salué le « grand élan » impulsé depuis cinq mois par Christophe Jakubyszyn, venu de BFM Business.

Avec un portefeuille en hausse depuis 14 ans, la marque se targue d’avoir 80 % des 102 000 abonnés en purs numériques, et 53 % des revenus (pub et abonnement) provenant du numérique (contre 25 % en 2018). Les abonnés à titre personnel représentent 70 % des abonnements contre 30 % pour les entreprises. Côté publicité, Corinne Mrejen, directrice générale du pôle partenaire,  se félicite de noter « que nous gagnons des parts de marché avec notamment des performances dans le cadre d’opérations spéciales qui représentent 25 % du chiffre d’affaires contre 15 % dans notre univers de concurrence ».

Satisfaction de l'abonné

Suite à des groupes de travail composés des membres de la rédaction, l'offre est en cours de réaménagement. Elle comprend un journal avec un nouveau cahier le vendredi, le supplément Les Échos Week-End, l’intégration des Échos Start au sein des Échos et l'application mobile. Une priorité : « Nous plaçons la satisfaction de nos abonnés au cœur de notre réflexion car c'est tellement plus efficace de conserver un abonné et c'est moins onéreux que de devoir en conquérir » souligne Christophe Jakubyszyn.

Pour élargir son audience, Les Échos comptent se tourner davantage vers les femmes, qui composent 30 % du lectorat. Il s’agit de « leur donner envie d’entreprendre », selon Bérénice Lajouanie, directrice du pôle Les Échos. L’autre priorité, ce sont « les jeunes décideurs », ciblés via de nouvelles rubriques sur l’évolution du rapport au travail et à l’argent, et un renforcement de l’offre vidéo.

Début 2025 doit aussi être lancé « le 18-20 » au sein de l’application des Échos, un rendez-vous quotidien de début de soirée, personnalisable en fonction de ses centres d’intérêt. La demande de Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH, est de rester « leader » du journalisme économique, souligne Pierre Louette. Pour cela, « on a un actionnaire qui sait investir dans la durée ».

Ces changements s’accompagnent d’une campagne publicitaire ambitieuse avec comme nouvelle signature « Prenez un temps d’avance » et visible dès ce mardi 8 octobre sur l’ensemble du territoire français en presse, affichage, display, radio et digital.

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