Le 1er octobre prochain, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, devrait témoigner au Conseil de l'Europe devant la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme de l'Assemblée parlementaire.
Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange est attendu mardi 1er octobre à Strasbourg où il doit s'adresser au Conseil de l'Europe, une première depuis sa sortie de prison au Royaume-Uni en juin, a indiqué ce mercredi 25 septembre WikiLeaks. Julian Assange devrait se rendre en personne à Strasbourg « pour témoigner devant la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe » à la suite de la publication d'un rapport d'enquête de cette même Assemblée sur « les implications de sa détention et ses effets plus larges sur les droits de l'homme, en particulier la liberté du journalisme », a déclaré WikiLeaks sur le réseau social X.
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe doit débattre de ce rapport le 2 octobre, qui « confirme qu'Assange est un prisonnier politique » et qui « appelle le Royaume-Uni à mener une enquête indépendante pour déterminer s'il a été exposé à des traitements inhumains ou dégradants » en détention, selon l'ONG. Cette audience sera le « premier témoignage officiel d'Assange sur son affaire » depuis son arrestation par la police britannique en avril 2019, après sept ans passés dans l'ambassade d'Equateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite la même année.
L'Australien a ensuite passé cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh (à l'est de Londres) à se battre contre son extradition vers les Etats-Unis où il était inculpé en vertu d'une loi sur l'espionnage datant de 1917. À partir de 2010, Julien Assange avait publié sur la plateforme WikiLeaks plus de 700.000 documents concernant les activités militaires et diplomatiques de Washington, notamment en Irak et Afghanistan, ce qui lui vaut d'être présenté comme un champion de la liberté d'informer.
Un accord de plaider-coupable avec la justice américaine lui a finalement permis, fin juin, de quitter le Royaume-Uni en direction de Saipan, un territoire américain du Pacifique, où une juge l'a condamné à une peine de prison couvrant sa détention provisoire. Il a alors été libéré et a regagné l'Australie. Le lanceur d'alerte ne s'est pas exprimé en public depuis, son épouse expliquant qu'il avait besoin d'intimité et de temps pour se rétablir.