Le quotidien en ligne Mediapart a publié, le 10 juillet, un article intitulé «Des textos révèlent comment BFM s'est mise au service de Sarkozy, le boss».
Dans le cadre de l'enquête sur la rétractation de l'intermédiaire Ziad Takieddine « auquel il a été promis des millions d'euros pour qu'il dédouane l'ancien président dans l'affaire libyenne », selon Mediapart, les juges sont tombés sur des SMS de Véronique Waché, attachée de presse de Nicolas Sarkozy, où elle échange avec le dirigeant et des journalistes vedettes de BFM TV.
L'article dévoile les échanges privés cherchant à démontrer la sollicitude de quelques personnalités de la chaîne pour jouer le jeu de la communication de Nicolas Sarkozy afin de faire tomber l'accusation contre lui. Il s'agit de Marc-Olivier Fogiel, directeur général de la chaîne, ou des journalistes Ruth Elkrief et Bruno Jeudy.
Le quotidien en ligne estime que cela atteste d'une « incroyable mobilisation » en soutien à Nicolas Sarkozy afin d'accréditer un « faux scoop » sur la rétractation de Ziad Takieddine. Une affaire qui implique aussi Paris Match, détenu par le groupe Lagardère (dont Nicolas Sarkozy est membre du conseil de surveillance et où travaille alors Bruno Jeudy), qui a publié une interview dans le même sens. Le directeur de BFM TV, Marc-Olivier Fogiel, est un proche de Mimi Marchand, suspectée d'avoir organisé cette rétractation médiatisée d'un des principaux accusateurs de Nicolas Sarkozy dans l'enquête sur le financement lybien de sa campagne de 2007.