Les élections législatives, en raison de la tension engendrée par la crainte d'une victoire du RN, ont amené un traitement éditorial près de deux fois plus important par rapport aux autres actualités géopolitiques ou sportives.

Selon une étude Tagaday pour Stratégies, les retombées médias ont été occupées depuis la dissolution, le 9 juin, par la campagne des élections législatives au détriment des autres actualités qui ont vu leur couverture stagner ou se tasser. C'est en particulier le cas de la guerre en Ukraine et du conflit Israël-Hamas, dont le traitement éditorial s'est raréfié peu de temps avant le résultat de l'élection européenne ou peu de temps après. L'Euro de football 2024 a également pâti de la campagne électorale des législatives puisque sa couverture éditoriale n'a cessé de décliner à partir de la semaine du 17 juin.

Même les Jeux olympiques, qui continuaient de maintenir un certain niveau d'attention médiatique dans les deux semaines qui ont suivi la dissolution, ont fini par voir leurs retombées diminuer en France sur la dernière semaine de campagne avant le premier tour. Avec  57.000 contenus lors de la dernière semaine avant le 1er juillet, l'actualité politique des législatives génère le double des JO de Paris 2024 (31.300). C'est également, en termes de poids médiatique, un traitement presque multiplié par deux par rapport à la campagne des élections européennes (32.500 à son point culminant).

Les actualités géopolitiques, sur les six premiers mois de l'année, sont également supplantées par les législatives, puisqu'elles ne trouvent leur point le plus haut que très en dessous du score de cette actualité intérieure, à raison de 29.000 contenus à la mi-avril pour la guerre au Moyen Orient et de 38 000 à la mi-mars pour le conflit Russie-Ukraine. Sur six mois, ce sont cependant les JO qui sont la première thématique traitée par les médias français, devant la guerre en Ukraine, en particulier grâce au relais de la flamme olympique et à son empreinte dans la PQR.