Au terme du remaniement gouvernemental ayant propulsé Gabriel Attal au poste de Premier ministre, la principale surprise vient de la nomination de Rachida Dati comme ministre de la Culture.

Au terme du remaniement gouvernemental opéré ces dernières heures par Emmanuel Macron et ayant propulsé Gabriel Attal au poste de Premier ministre, le 44e gouvernement de l’histoire de la Ve République compte onze ministres et trois ministres délégués, soit quatorze membres, dans l’attente des futurs secrétaires d’État qui pourraient être nommés dans les jours à venir. Principale surprise : Rachida Dati (LR, maire du 7e arrondissement de Paris) va devenir ministre de la Culture. Avec cette sarkozyste historique qui rentre au gouvernement, le virage largement à droite effectué par l’exécutif ne fait guère de mystère. Mise en examen pour corruption passive et recel d’abus de pouvoir dans une affaire liée à Renault-Nissan et Carlos Ghosn, Rachida Dati occupe le rôle leader de l’opposition municipale à Paris. Un argument de poids en vue des élections municipales de 2026.

Au rayon des autres gagnantes et gagnants du remaniement figure Catherine Vautrin (Horizon, présidente du Grand Reims), proche de devenir Première ministre en 2022. Elle pilotera un vaste ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. De son côté, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, hérite d’un ministère élargi incluant l’Education nationale. Le tout à moins de 200 jours du début des Jeux olympiques et paralympiques. Prisca Thévenot (Renaissance, élue des Hauts-de-Seine), jusque-là secrétaire d’État à la jeunesse, est promue au porte-parolat. Enfin, Marie Lebec (RE, députée des Yvelines) devient ministre déléguée aux Relations avec le Parlement.

Des postes régaliens au masculin

Pour autant, les postes régaliens sont désormais tous tenus par des hommes. Stéphane Séjourné (secrétaire général de RE, député européen), très proche d’Emmanuel Macron, devient ministre des Affaires étrangères. C’est désormais une habitude depuis sept ans : Bruno Le Maire (RE) reste ministre de l’Economie et des finances et se voit même renforcé avec le portefeuille de l’énergie, qui quitte donc le giron de l’écologie. Gérald Darmanin (RE, élu du Nord), affaibli par le fiasco de la loi immigration, reste à l’Intérieur. Éric Dupond-Moretti reste ministre de la Justice tandis que Sébastien Lecornu (RE, élu de l’Eure), favori il y a quelques semaines pour Matignon, reste ministre des Armées.

Parmi les perdants et les perdantes, on retrouve Aurore Bergé (RE, élue des Yvelines), qui perd son ministère de plein exercice et devient « seulement » ministre délégué à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Agnès Firmin-Le Bodo (Horizon, élue de Seine-Maritime), ministre de la Santé par intérim depuis la démission d’Aurélien Rousseau avant Noël, est poussée vers la sortie à cause de ses ennuis judiciaires. Catherine Colonna va pour sa part quitter le ministère des Affaires étrangères où ses résultats était critiqués. Enfin, Franck Riester (RE, élue de Seine-et-Marne), jusque-là ministre délégué aux Relations avec le Parlement, était donné partant depuis des mois. C’est désormais chose faite.

Lire aussi :