Au-delà du nombre de médaillés français, les diffuseurs officiels espèrent des records d’audience à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Un article également disponible en version audio.
Écoutez cet article :
Les JO promettent une saison estivale radieuse pour les médias, en particulier pour les diffuseurs officiels : France Télévisions, Eurosport, Radio France et RMC. « On va faire quelque chose d’inédit, on se le doit », a assuré Laurent-Éric Le Lay, le directeur des sports de France Télévisions, lors du dernier festival Médias en Seine fin novembre. Les Jeux olympiques 2024 occuperont la quasi-totalité du temps d’antenne de France 2 et France 3, laissant seulement la place aux JT quotidiens et aux émissions religieuses dominicales. Le groupe audiovisuel public attend 43 millions d’euros de recettes supplémentaires grâce à l’événement sportif. Lors des derniers Jeux, à Tokyo durant l’été 2021, plus de 50 millions de Français, soit 87 % des téléspectateurs, avaient regardé au moins une minute de la compétition sur les chaînes du groupe public.
« À l’occasion des derniers Jeux olympiques d’été à Tokyo, Eurosport a atteint des audiences records, les exploits des athlètes ont été vus par plus de 175 millions de fans à travers l’Europe », rappelle de son côté Géraldine Pons, directrice des sports d’Eurosport France, qui prévoit un volume de plus de 3 800 heures de direct pour Paris 2024. « Chaque jour, nous prendrons l’antenne dès 7 heures, en direct de la terrasse du palace Le Raphaël, avec une vue sur les toits de Paris. Tout au long de la journée, nous serons en fil rouge pour livrer tous les résultats, les réactions des athlètes et les décryptages des experts. Le soir, nous serons en direct du Club France où Géraldine Weber sera aux commandes de Mon Paris Olympique en compagnie d’invités et de champions afin de clore la journée en compagnie des supporters », détaille-t-elle.
Dispositif ambitieux
Côté radio, Radio France disposera de sa chaîne olympique avec la bascule de Franceinfo sur les JO dès le 26 juillet. « On a un dispositif extrêmement ambitieux, un peu vertigineux parce que l’ADN de Radio France n’a pas été le sport de manière ancestrale », a commenté auprès de l’AFP Nathalie Iannetta, la directrice des sports du groupe. France Inter, première radio dans l’Hexagone en nombre d’auditeurs, proposera également une émission quotidienne sur les JO.
À RMC, « la radio de l’expertise sportive », comme la qualifie son directeur général Karim Nedjari, plusieurs dispositifs éditoriaux sont prévus. La radio sera délocalisée au Club France, au sein d’un studio de 100 mètres carrés aux couleurs de l’antenne. Celui-ci verra se succéder les commentateurs et d’anciens champions, David Douillet et Marion Bartoli en tête. La grille sera entièrement dédiée à l’événement sportif. Forte du succès de sa webradio consacrée à la Coupe du monde de rugby (2 millions d’écoutes), RMC proposera aussi trois webradios dont l’une consacrée aux compétitions des athlètes français.
Suspension du temps de repos hebdomadaire
Un décret paru fin novembre au Journal officiel va permettre de suspendre le repos hebdomadaire au sein des médias qui diffusent les Jeux olympiques. La dérogation est accordée « aux établissements connaissant un surcroît extraordinaire de travail pour les besoins de captation, de transmission, de diffusion et de retransmission des compétitions » sur la période du 18 juillet au 14 août. Le décret précise qu’un repos compensateur sera accordé « immédiatement après la période mentionnée ».