Des amendements en faveur d'une taxe des revenus du streaming musical récemment déposés au Sénat divisent les acteurs de la filière musicale. Tout a débuté avec un rapport de l'ex-sénateur Julien Bargeton, rendu en avril, qui préconisait une taxe de 1,75% sur les revenus du streaming musical. Mauvaise nouvelle pour les créateurs ou nouvelle voie de financement pour le Centre national de la musique qui chapeaute la filière, les arguments s’opposent. Ce projet de taxe streaming, « qui n'est autre qu'un nouvel impôt de production, aboutirait à un affaiblissement de la dynamique du marché de la musique enregistrée », a protesté le Syndicat des éditeurs de service de musique en ligne (ESML), qui regroupe entre autres Deezer et Spotify, et y voit « des pertes pour les artistes et créateurs français ».