Le fondateur du groupe So Press est aussi guitariste dans un groupe de rock indépendant, EMPRS, dont le premier album est sorti le 6 octobre. Celui-ci vient de se produire au Trabendo, à Paris.

La guitare n'a jamais été loin depuis ses 17 ans. Franck Annese, fondateur du groupe de média indépendant So Press, avec Society en porte-étendard, joue maintenant de la six-cordes dans un groupe de rock indé, qui flirte avec le hip-hop. Le nom, c'est EMPRS, soit le mot Empereurs stylisé pour tenter d'exister dans les moteurs de recherche et les plateformes musicales. Un premier album éponyme est sorti le 6 octobre et la formation s'est produite le 25 octobre au Trabendo, à Paris.

« Tu trouves toujours le temps. Tu dors moins, c'est tout. Et puis je suis bien entouré, mon groupe de presse est moins "Franck Annese dépendant" qu'au départ, quand on était trois. Maintenant, on est 150 salariés », décrit le chef d'entreprise à l'AFP. On y trouve la presse (So Press regroupe 11 titres), l'édition avec des livres, la production de films au sens large (clips, pubs, documentaires et maintenant du long métrage), un label musical (Vietnam), des podcasts, de l'événementiel...

Et ce n'est pas comme si la musique était une nouvelle branche d'activité. On repérait déjà sa guitare et sa casquette dans le groupe 51 Black Super (passé au Trabendo en 2016). Pour un rock garage déjà très influencé par les années 1990, tout comme l'est aujourd'hui EMPRS. Le noyau dur de ce gang musical compte cinq membres, auxquels sont venus se greffer une foule d'invités sur le disque. Comme l'actrice Ana Girardot (sur le titre L'envie et l'ennui) ou Slimkid3 (Million miles away, Lalala), pilier du collectif de hip-hop californien The Pharcyde, vénéré par le jeune Franck Annese.

Interroger le boss de So Press sur ses influences musicales revient à plonger dans une playlist éclectique, entre la variété de France Gall, le rap des Beastie Boys, le rock indolent de Pavement ou la pop dépressive d'Elliott Smith. Qui sait s'ouvrir à la jeune génération, puisque Benjamin Epps - « qui rappe en français comme un Américain dans les années 1990 » - vient poser son flow sur Tu peux me haïr maintenant et Lâche prise.

EMPRS, qui espère faire des festivals à l'été 2024, passera le 30 novembre à Romans-sur-Isère, en première partie de Man on Man, formation fondée par un ancien musicien de Faith No More, groupe de fusion qui a connu son heure de gloire à la charnière des années 1990. On y revient toujours.

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