À l’instar d’Orange et de Bouygues Telecom, certains opérateurs intègrent la notion de connexion responsable dans leur communication. Tous insistent sur leur bonne couverture estivale.
Engagé dans la protection numérique de la jeunesse, Orange a sorti le 7 juillet une vidéo avec Zinédine Zidane invitant des jeunes joueurs d’Aix-en-Provence à avoir « les bons gestes » en ne « passant pas son temps à jouer avec son téléphone » et en étant « tous connectés mais pas tout le temps ». Le 10, Bouygues Telecom a publié des offres « 4G box » ou « 5G box », réservées aux moins de 26 ans, pour suspendre sans frais son abonnement pendant deux mois par an, par exemple en juillet-août. Le but ? « Proposer aux jeunes une box internet à prix compétitif [23 et 28 euros] et qui réponde à leurs attentes de flexibilité », selon Laure Joslet, directrice générale adjointe de Bouygues Telecom. L’opérateur met aussi en avant son forfait « Source », qui incite à consommer moins de gigas pour les reverser à des associations, ou un contrôle parental, qui offre de mettre en place des plages de déconnexion dans la journée ou de limiter son temps de connexion.
Connexion responsable, voire « solidaire » : les deux opérateurs entendent ainsi tenir compte des aspirations à une déconnexion volontaire qui se manifestent chez des parents comme des étudiants. « L’usage raisonné des écrans est un sujet important à partager en interne comme en externe », estime Gaëlle Le Vu, directrice de la communication et RSE d’Orange France. Pour cela, le groupe s’appuie sur des sportifs, comme la footballeuse Amandine Henry qui s’est prêtée il y a quatre ans à une opération vidéo « passe en mode ballon », avec Publicis Conseil, piégeant des ados avec la complicité de leurs parents pour les inciter à « lâcher leur téléphone ». « On a besoin de passer par des figures emblématiques du sport car elles sont plus audibles sur le sujet », sourit la dirigeante.
Les adultes ne sont-ils pas aussi concernés ? Une vidéo a également piégé un père de famille. Et en 2021, l’opérateur a édité avec Lonely Planet les « 100 lieux pour se déconnecter en France ». « Là, on explique à tout type de population que c’est important, ajoute Gaëlle Le Vu, il y a le temps des écrans et des parents. » Orange sensibilise aussi aux dangers des réseaux sociaux à travers le cyberharcèlement ou, dans un escape game, aux risques pour les tympans d’une écoute trop forte sur les casques audio. Mais pas question, pour l’heure, d’entrer dans les contenus, en alertant sur la consommation de pornographie par les mineurs par exemple. Chez Free, on estime qu’un discours sur la connexion responsable ne coïncide pas avec un esprit « libertaire ». Quant à SFR, il se concentre sur son réseau dans son spot TV : « Cet été, soyez bien couverts avec les réseaux 4G+ et 5G de SFR ».
La déconnexion est aussi, parfois, subie. Malgré le déploiement de la 2G/3G qui atteint plus de 99,5 % de la population chez tous les opérateurs, il reste des zones blanches sur les territoires. En 2018, le new deal mobile s’est engagé à les résorber. Aujourd’hui, 97 % des « zones blanches centres-bourgs » sont couvertes par la 4G selon l’Arcep. Des efforts sont aussi faits pour connecter les réseaux de transport à près de 100 % ou, comme chez Orange, pour accélérer le déploiement 5G dans 95 communes du littoral afin de soulager le réseau 4G dans les zones à forte densité touristique.