La chaîne Public Sénat, déjà largement présente sur les réseaux sociaux, monte en puissance sur internet en adoptant les codes du digital et de la vidéo.
C’est le 26 avril que Public Sénat a fait découvrir sa capacité à épouser les codes du digital et de la vidéo. Avant, « c’était un site de presse », assure Christopher Baldelli, son président, qui met en avant les fonctionnalités qu’offre sa nouvelle plateforme : replay, recommandation, podcasts, expertise rédactionnelle pouvant être mixées avec de l’image… Bien utile pour qui veut savoir en accéléré ce qui s’est passé au cours d’une séance de nuit au Sénat. « Responsive, adapté aux nouveaux usages, faisant la part belle à la curation et la recommandation, le site a été repensé et simplifié », souligne Guillaume Pfister, secrétaire général de la chaîne. Il s’agit d’être pertinent par rapport à l’actualité, de sélectionner pour l’utilisateur ce qui peut l’intéresser, et en fonction de thématiques déclinées sur plusieurs genres (débats, documentaires…) et canaux (vidéo, article écrit, podcast…). L’économie pourra être ainsi développée, selon le patron.
Présente depuis l’an dernier sur MyCanal, la chaîne retravaille toutes ses offres de replay. En outre, elle a annoncé un partenariat avec Loopsider, qui entend être profitable aux deux médias. « C’est une reconnaissance pour nous faire grandir et c’est aussi l’assurance d’exposer Public Sénat à des publics qui, souvent, ne voient pas les médias traditionnels », souligne Johan Hufnagel, cofondateur de Loopsider, qui met en avant « la France qui se bouge » et veut s’attaquer à la « France des territoires ». Les deux médias discutent d’ailleurs d’une émission commune sur « la fabrique du consensus » pour favoriser des points de rencontre entre sensibilités divergentes. Attendue pour la fin de l’année, elle pourrait n’être présente que sur les réseaux sociaux.
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Parce que le digital est « une antenne à part entière », Christopher Badelli table aussi sur une nouvelle association avec Snapchat, sur Discover, pour des formats éditorialisés à partir des contenus de l’antenne. Public Sénat est déjà bien visible en ligne sur Twitter, YouTube (8 millions de vues) et Facebook (5,4 millions de vues en un an, x 3,5) mais reste absente de TikTok. L’audience à l’antenne reste confidentielle, même si elle aurait progressé de 35 % au premier trimestre avec la réforme des retraites.