[Edito] Emmanuel Macron, enfant chéri de la politique, a longtemps été également prisé par les communicants. Pourtant, sa communication sur la réfome des retraites a été pour le moins désastreuse... Et ce n’est pas sa bien tardive intervention du 22 mars, aux 13h de TF1 et France 2, qui a renversé la vapeur…
Il y a peu apparaissait une nouvelle expression ridicule dans notre ère qui en est si féconde. Ne parlez plus de punition : désormais, certains parents - ceux-là même, sûrement, qui appellent leur progéniture les « kids » -, préfèrent le terme de « time-out » - une sorte de « file dans ta chambre ! » à l’international. Manière de se donner un vernis « cool » et « fun » lorsqu’on est juste « boring » à mort.
S’il y en a qui auraient mérité un « time-out », c’est sans doute ceux qui nous gouvernent. Ce n’est pas passé loin. Neuf petites voix pour donner une bonne leçon à Emmanuel Macron, enfant chéri de la politique tant prisé par les communicants qui, pour une grande part, se reconnaissaient en lui – ne s’apercevant pas qu’il leur tendait un miroir peu flatteur, cynisme, langage creux, ivresse de soi-même. Et le comble : com’désastreuse ! Et ce n’est pas sa bien tardive intervention du 22 mars, aux JT de 13 h de TF1 et France 2, qui a renversé la vapeur…
Caprices, bouderies et grosses colères : la France semble être dans les menottes d’enfants gâtés à qui l’on a trop répété qu’ils étaient les plus beaux, les plus intelligents, à qui l’on n’a jamais rien refusé. Et alors que l’exaspération s’embrase, que chacun se renvoie la balle de son immaturité, que l’on s’aperçoit, effaré, que l’élection présidentielle a eu lieu il n’y a même pas un an, l’on commence vraiment à se dire qu’en 2027, le « time-out » final ne sera pas pour nos dirigeants, mais bel et bien pour nous tous.