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Fini les coups bas pour le conglomérat de l'antipathique famille Roy : clap de fin à l'issue de la quatrième saison de «Succession» et c'est une bonne chose à en croire l'acteur Brian Cox, au coeur d'un des plus grands succès de la chaîne américaine HBO.

Les inconditionnels de Succession, série jouissivement cruelle aux dialogues éminemment spirituels, sont déjà en deuil. La quatrième saison du show de HBO sera la dernière. « C'est une des meilleures expériences de ma carrière, sans aucun doute. Nous avons eu un succès incroyable mais nous sommes arrivés à la fin », a commenté Brian Cox, l'interprète écossais du milliardaire et magnat des médias Logan Roy, de retour à Lille cinq ans après la présentation de « Succession » au festival Séries Mania.

Depuis, cette chronique grinçante sur une fratrie d'ultra-riches en lutte pour l'empire de leur patriarche, inspiré entre autres de l'Australo-Américain Rupert Murdoch, s'est imposée comme un succès critique et populaire, malgré des personnages tous plus détestables les uns que les autres. Attendue chaque année avec impatience, elle a raflé de nombreux prix, dont l'Emmy Award de la meilleure série dramatique en 2020 et 2022.

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Pourtant, la quatrième saison, diffusée à partir du 26 mars aux Etats-Unis (le lendemain en France via le pass Warner d'Amazon Prime Video), sera la dernière, comme l'a annoncé fin février son créateur britannique Jesse Armstrong, soucieux de livrer une conclusion « musclée ». Il « sait qu'il y a des limites à tout ce que l'on fait, alors que la plupart des séries américaines continuent bien après leur date de péremption », a salué Brian Cox, 76 ans, devant la presse.

« Je sais que HBO aimerait que l'on continue, comme "Game of Thrones" (vaisseau amiral de la chaîne étiré sur huit saisons), mais cela n'arrivera pas et dieu merci. Je trouverais difficile de continuer à dire "Va te faire foutre" ("Fuck off") à tout le monde pendant les dix prochaines années », a plaisanté l'acteur, en référence à l'expression favorite de son personnage. Il prévoit désormais de remonter sur les planches et de réaliser son premier film cet été, sur une distillerie en Ecosse.

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La presse n'a pas encore eu accès à cette ultime saison, dont le premier épisode sera projeté en avant-première à New York le 20 mars puis le 22 mars à Lille. Brian Cox s'est contenté d'assurer que son personnage y « obtient absolument ce dont il a besoin. Il obtient la paix et c'est bien ». Louée pour ses dialogues ciselés, son intrigue shakespearienne ou encore son casting, « Succession » repose aussi sur l'expérience de son auteur, connaisseur des coulisses du pouvoir.

Avant de se tourner vers la télévision, où il a notamment créé la comédie « Peep show », Jesse Armstrong a été l'assistant d'un député travailliste dans les années 1990. Il a également écrit dans les années 2000 un scénario sur Rupert Murdoch, le magnat de 92 ans à la tête de l'empire médiatique News Corp. Malgré les nombreuses ressemblances entre les Roy et les Murdoch, Brian Cox rejette l'idée que la série soit inspirée de ces derniers. Ce n'est pas un « documentaire » mais « un conte moral », une « satire », à l'heure où se creusent les inégalités, a insisté ce « socialiste » revendiqué qui a connu « la pauvreté enfant ».

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De son côté, Rupert Murdoch a assuré au site américain spécialisé dans les médias Semafor n'avoir « jamais regardé » la série. La saison 4 tombe en tout cas à point nommé. Fox News, la perle de son empire, traverse en effet une tempête après une vague de révélations sur ce qu'il s'y passait en coulisses pendant la présidentielle américaine de 2020, en marge d'un procès en diffamation que lui intente un fabricant de machines de vote électronique.

La presse américaine s'est ainsi délectée de la publication d'échanges de courriels et SMS, entre des stars de la chaîne, voire même avec Rupert Murdoch, qui ne croyaient guère à la théorie d'une triche dont aurait été victime Donald Trump, contrairement à ce qui était avancé à l'antenne.

Par Aurélie CARABIN

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