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Vous l’avez sûrement entendu à maintes reprises ces dernières semaines. Métavers, Facebook devient Méta, Microsoft s’engage sur le métavers, méta, méta, méta…. Mais concrètement, qu'est-ce que le métavers ? Pas de panique, nous vous répondons.

Un peu d’histoire

Commençons par le commencement. «Meta» vient du grec et signifie «après, au-delà de». «Verse» est la traduction de «monde, univers». Le métavers serait donc «au delà de l’univers», l'univers qu'on connait, le présent, la terre ferme sur laquelle on vit. Le mot apparaît pour la toute première fois en 1992 dans le roman Snow Crash (le samouraï virtuel, en français), écrit par l’auteur de science-fiction Neal Stephenson. L'histoire nous plonge au cœur d’un monde apocalyptique dans lequel le protagoniste crée un univers parallèle qui mêle réalités virtuelle et augmentée. L’histoire débordante de détails raconte comment un métavers pourrait être élaboré, utilisé et interfacé avec notre monde réel.

Bien que l’histoire ait été écrite avant que les avancées technologiques et informatiques rendent possible un tel projet, certains considèrent que ce roman est comme un mode d’emploi, une ébauche, un cahier des charges pour les développeurs actuels. D’après Neal Stephenson, l’auteur de ce livre, «puisqu’il semble y avoir une confusion croissante à ce sujet, je n’ai rien à voir avec ce que fait Facebook et le métavers, à part le fait évident qu’ils utilisent un terme que j’ai inventé dans Le Samouraï virtuel. Il n’y a eu aucune communication entre Facebook et moi, ni aucune relation commerciale». C'est ce qu'il a écrit sur son compte Twitter.

Mais clairement, c’est quoi ?

Concrètement, le métavers est un monde virtuel fictif, en ligne et immersif. C'est une sorte de réalité augmentée. Il sera possible d’interagir avec son boss depuis son salon, tout en étant dans une salle de réunion virtuelle. Ou bien imaginez-vous un samedi soir à la maison. Vos amis vous appellent pour sortir en discothèque. Ni une ni deux, vous mettez votre casque VR et vous vous rendez dans le lieu choisi. Vous y êtes sous la forme d'un avatar que vous avez préalablement sélectionné, et vous vivez pleinement votre soirée. Vous pouvez discuter et échanger en direct.

Déjà plusieurs investisseurs

Si Mark Zuckerberg a récemment annoncé investir 10 milliards de dollars dans la création de son métavers, Epic Games, l'éditeur du jeu Fortnite, veut de son côté mettre un milliard de dollars dans le développement du futur monde virtuel, en misant sur le développement de plusieurs interfaces 3D. Microsoft se penche plutôt sur le développement du métavers à des fins professionnelles. «Le métaverse est là, et il ne transforme pas seulement notre façon de voir le monde, mais aussi la façon dont nous y participons – de l’usine à la salle de réunion», a indiqué Satya Nadella, PDG de Microsoft, sur son compte Twitter. Vous l’aurez compris, chacun a une vision bien différente de ce que doit être le métavers.

Des marques déjà sur le coup

Depuis l’annonce très prometteuse de Mark Zuckerberg, les marques sont aux aguets. Certaines entreprises pensent déjà habiller nos futurs avatars virtuels, comme Nike, qui vient de déposer sept brevets pour ses futures collections dans le métavers, qui prendront la forme de NFT, que l’on achètera avec de la monnaie virtuelle. Sur le même principe, Balenciaga a déjà signé une collaboration en septembre dernier pour afficher ses collections dans le célèbre jeu vidéo Fortnite.

La course est lancée, même s'il faudra faire preuve de patience pour savoir quel sera le futur géant de la technologie à s’imposer et à proposer du contenu dans ce qui sera notre futur monde virtuel.  

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