Le billet

Ce serait, selon Isabelle de Silva, présidente de l’Autorité de la concurrence, une « bonne nouvelle ». En signant un accord-cadre de trois ans avec l’Association de la presse d’information générale (Apig), Google aurait enfin reconnu la nécessité de verser une rémunération au titre du « droit voisin », voulu par la directive européenne du 17 avril 2019 et transposé dans la loi française le 24 juillet de cette même année. Mais si cet accord couronne l’intervention de l’Autorité de la concurrence, qui avait enjoint à Google de négocier de bonne foi avec les éditeurs, il comporte le risque de laisser sans ressources du géant les magazines et les publications spécialisées. Le moteur de recherche a d’ailleurs habilement négocié des accords individuels de licence avec les éditeurs de l’Apig, leur faisant miroiter l’accès à son programme News showcase qui rémunère leurs contenus. Reste que la manne sera fixée en fonction de « la contribution à l'information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l'audience internet mensuelle ». Autant de paramètres où excellent les quotidiens en ligne mais qui ne sauraient faire oublier que la loi est claire : le droit voisin bénéficie à tous les éditeurs et aux agences de presse. L’accord de l’Apig ne peut être qu’une « première étape », comme l’a rappelé la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.

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