Télévision
Pour pallier l'absence d'une de ses actrices, cas contact Covid-19, le feuilleton de France 3 Plus belle la vie a eu recours au deepfake, un trucage numérique consistant à remplacer un visage par un autre.

On connaissait le deepfake grâce à cette vidéo de Barack Obama, dans laquelle l'ancien président américain traitait Donald Trump d’«abruti total et absolu». Ce trucage numérique consistant à remplacer un visage par un autre arrive aujourd'hui à la télévision française avec une première utilisation dans le feuilleton de France 3 Plus belle la vie. Pour pallier l'absence d'une de ses actrices, Malika Alaoui, qui interprète Mila au Mistral, cas contact Covid-19, la production du feuilleton a eu recours au deepfake.

Quatre séquences ont ainsi été filmées avec Laura Farrugia, l'actrice remplaçante, sur laquelle a été incrusté le visage de Malika Alaoui (et la voix) selon la technique du deepfake, «sorte de photomontage vidéo» caractéristique d'applications comme Reface (qui permet de greffer son visage à celui d'une star), a expliqué à l'AFP la productrice de Plus belle la vie, Géraldine Gendre. Sont concernés trois épisodes de la série que Malika Alaoui avait commencé à tourner.

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D'après le Journal du dimanche, qui a visionné une scène en avant-première, «la différence est quasiment indétectable». La production a fait appel au youtubeur français French Faker, déjà sollicité pour l'émission C'est Canteloup sur TF1. Les épisodes concernés seront diffusés à partir de ce mardi 17 novembre. Malika Alaoui ne reviendra à l'antenne que le 28 décembre, précise Géraldine Gendre.

Après les trois épisodes en question, et jusqu'au 28 décembre, le personnage de Mila sera interprété par Laura Farrugia, sans deep fake. C'est donc une autre première pour cette série, puisque jusqu'à présent, aucun des multiples personnages n'avait changé d'interprète en cours de route. En 16 ans d'existence, Plus belle la vie a déjà eu recours à des subterfuges face à l'absence ponctuelle de comédiens, comme remplacer «une copine» par une autre dans une conversation ou la transformer en coup de téléphone. Mais les séquences de Malika Alaoui «ne s'y prêtaient pas», a développé la productrice, comptant sur la «bienveillance» des téléspectateurs dans une période difficile. Un bandeau les préviendra du remplacement temporaire de l'actrice, préférable à l'arrêt d'un programme représentant «800 à 1 000 contrats d'intermittents chaque mois», insiste-t-elle.

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