Quibi, nouveau service de streaming entend secouer l'industrie des contenus filmés, avec des programmes originaux de 10 minutes, de qualité hollywoodienne, dispensés via une technologie entièrement conçue pour les
smartphones et la mobilité.
Mais après des mois de campagne marketing pour susciter l'intérêt du public, Quibi se jette à l'eau dans un contexte radicalement différent de celui dans lequel il a été conçu.
Epoque sans précédent
«Nous vivons une époque sans précédent», a reconnu Rob Post, directeur de la technologie de la plateforme, lors d'une interview à l'AFP.
«Nous faisons tout notre possible pour nous adapter à l'évolution du monde», a-t-il ajouté. «Raconter des histoires semble plus important que jamais aujourd'hui».
Pause au bureau
Jeffrey Katzenberg, le fondateur de Quibi, avait imaginé des utilisateurs qui regarderaient les vidéos courtes dans les transports en commun ou lors d'une pause au bureau.
Avec les mesures de confinement et de distanciation sociale, la plateforme doit finalement séduire des audiences sédentaires.
Snack content
«Le point positif (pour Quibi), c'est que nous sommes déjà en train d'enchaîner les contenus en streaming. Avoir plus de choix n'est pas une mauvaise chose», remarque Carolina Milanesi, analyste chez Creative Strategies. «Par contre nous ne consommons plus du tout de vidéo en "snack"».
Elle estime que la nouvelle plateforme pourrait tout de même plaire aux plus jeunes, amateurs de divertissement sur leur téléphone où qu'ils se trouvent.
Quibi va cependant se retrouver en compétition avec YouTube, TikTok ou Instagram, où l'on peut déjà regarder, gratuitement, des vidéos courtes, réalisées par des amateurs ou des professionnels.
L'abonnement à la plateforme coûte 8 dollars par mois sans la publicité, et 5 dollars avec (juqu'à 2 minutes et demies d'annonces par heure de contenu).