ChangeNow, l'événement dédié à «l'exposition universelle de solutions pour la planète», a attiré 28 000 visiteurs de 100 nationalités, dont 1 000 journalistes venus écouter 350 speakers au Grand Palais en janvier dernier. Pour sa 1re édition, en 2018, à Station F, ils étaient 2 000, 6 000 en 2019. Ce succès et cette injonction à l'action positive n'ont pas échappé au groupe Les Échos-Le Parisien. De partenaires médias, ils deviennent actionnaires majoritaires à hauteur de 55%, les trois créateurs gardant 45%. «Faire du business en proposant des solutions pour changer le monde s'inscrit dans nos valeurs», nous confie Pierre Louette, PDG du groupe.
«Comme des pétales»
À l'heure où les business models des médias sont à réinventer, le groupe affiche un chiffre d'affaires issu à 35% de sa diversification. Avec 100 événements annuels représentant 15% du chiffre d'affaires, il s'appuie sur le rayonnement de ses médias : «Nos territoires de marques sont comme des pétales, autour d'une fleur» poétise Pierre Louette. Le public a confiance dans leur aura. En s'appuyant sur Investir, on a créé en 2019 Investir Day avec un grand succès». Les Échos proposent La relève, édition d'un jour rédigée par 150 décideurs ; ou Médias en Seine, en partenariat avec Radio France. Fin 2020, l'événement se déroulera après les élections américaines qui seront un de ses thèmes majeurs, avec le dérèglement climatique. Quant à Vivatech, créé en partenariat avec Publicis, il fait figure de modèle. «Nous nous renforçons sur le territoire de la musique classique (Radio Classique, Mezzo…). Nous allons aussi y développer des événements» annonce Pierre Louette.
Le groupe s'implique dans la thématique de l'engagement. Son salon du handicap dédié aux particuliers, aux entreprises et aux associations vient d'être rebaptisé «Inclusive day». De même, la verticale des Échos et du Parisien (qui publie une nouvelle lettre dédiée) du bien manger, pilotée par Laurent Guez, directeur éditorial Food, donnera lieu en juin à un Food Summit pendant deux jours sur l'alimentation du futur.
De 35%, le groupe vise les 50% de chiffre d'affaires en diversification d'ici à quatre ans. Outre les événements, il s'appuie sur trois types d'activité. «Nous avons, d'une part, une branche de création de contenus avec du publishing pour les professionnels (experts comptables, avocats…) et du digital avec Pelham Media. D'autre part, des plateformes de services aux entreprises avec Dematis (solutions de dématérialisation, marchés publics) et les Annonces légales. Enfin, une activité dédiée à l'intelligence économique avec Les Échos Études, Les Échos Formation et Netexplo, pour aider les entreprises à se transformer», explique Pierre Louette.
Corinne Mrejen, directrice générale, pilote toute la diversification, épaulée par Aziliz de Veyrinas. «Cette activité s'appuie sur 50 collaborateurs, issus des entités conférences et salons désormais réunies. Ils sont regroupés en trois pôles : le business (marques médias et salon des entrepreneurs), l'impact positif (Change Now, Media en Seine) et la finance», détaille la directrice générale. Dernière victoire ? Challenges et Sciences et avenir (propriétés de Claude Perdriel) leur ont confié sept événements en région cette année.
