La groupe Bayard (La Croix, Notre Temps, Pèlerin...) a créé un Club Landoy qui se présente comme «un Think Tank dédié à la révolution démographique». Rassemblant un collectif d’entreprises et de structures se voulant «engagées et visionnaires», ce club entend produire chaque année des réflexions et des travaux à la fois prospectifs et prédictifs visant à «faire émerger de nouvelles approches et des solutions innovantes afin de mener des actions concrètes pour le progrès social», selon un communiqué du groupe média.
Les membres du Club Landoy veulent faire du vieillissement de la population une chance de civilisation. Ses premiers axes de réflexion s’articulent autour de la santé puisque les plus de 45 ans - qui représenteront la motié de la population mondiale en 2035 - sont appelés à vivre longtemps et en forme grâce aux outils médicaux et technologiques. Il s'intéressera aussi à la digitalisation domestique qui change la donne de l’habitat et de la vie locale tout particulièrement pour les 21 millions de seniors actuels en France et ceux qui les suivront. Enfin, la mobilité, qui reliera de plus en plus en France les différents territoires et devra y faire circuler chacun, quel que soit son âge, est une autre thématique que le club se propose de mettre en évidence.
Le bonheur dans l'engagement
Le Club Landoy propose, dans une étude parue le 13 novembre, un «autoprotrait des plus de 55 ans». Parmi ses principaux enseignements, il en ressort que «plus les français vieillissent, plus ils sont heureux, et cela malgré la survenue, forcément plus courante avec l’âge, d'un problème de santé ou d'un accident durant l'année écoulée». Le club ne se prononce pas sur le fait de savoir si ce bonheur est la conséquence d'une maturité ou le lot d’une génération, les baby-boomers, qui a connu les Trente Glorieuses. L'étude insiste aussi sur le fait qu'ils «sont d’autant plus heureux qu’ils se sentent utiles et vice versa : une personne de 45 ans et plus est une personne épanouie qui apprend, bouge, aide les autres».
L’engagement associatif, tout comme les loisirs, progressent significativement avec l’âge, avec un pic au moment de la retraite (41% des bénévoles sondés ont entre 65 et 74 ans). Une activité dont le think tank souligne l’utilité, tout en proposant d’autres critères de contribution économique et social, comme la garde des petits-enfants ou l’aide d’un proche dépendant. Si l'on utilise cet indicateur, 95% des 55 ans et plus sont des contributeurs à cette forme de progrès économique et social.
L'étude met aussi en évidence quatre types de profils chez les plus de 55 ans : les traditionnalistes (37%), les humanistes (28%), les expérimentateurs (24%) et les individualistes (11%).
