Réseaux sociaux

Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg a estimé mardi 10 avril devant le Sénat américain que le réseau social n'était pas un monopole et indiqué qu'il n'était pas hostile à une régulation de ce secteur à l'image de ce que s'apprête à mettre en place l'Union européenne. A la question d'un sénateur qui lui demandait si le réseau aux deux milliards d'utilisateurs n'était pas un monopole, il a répondu : "je n'ai pas cette impression".

 

Le jeune milliardaire âgé de 33 ans, se retrouvait sur le grill mardi, confronté à des parlementaires très remontés contre Facebook sur la protection des données et la manipulation politique. La polémiques a pris une tournure retentissante mi-mars avec l'éclatement du scandale Cambridge Analytica. Interrogé sur la question de la régulation qui pourrait s'appliquer aux réseaux sociaux pour protéger les données personnelles de leurs utilisateurs, Mark Zuckerberg a répondu que "ma position n'est pas qu'il ne devrait pas y avoir de régulation".



"Je pense que la vraie question est de savoir, alors que l'internet devient plus important dans la vie des gens, quelle est la bonne régulation". Répondant à un sénateur qui lui demandait si la réglementation européenne qui doit prochainement entrer en vigueur est appropriée, le PDG du premier réseau social du monde a jugé qu'"ils ont compris". Le nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles, appelé "RGPD", doit entrer en vigueur le 25 mai.

 

Excuses officielles

Mark Zuckerberg a présenté en outre ses excuses personnelles et officielles devant le Sénat américain pour les erreurs commises sur la protection des données et la manipulation politique. "Il est évident aujourd'hui que nous n'avons pas fait assez pour empêcher ces outils d'être utilisés de façon malintentionnée (...). Nous n'avons pas pris une mesure assez large de nos responsabilités et c'était une grosse erreur. C'était mon erreur et je suis désolé", a-t-il dit, en pleine tourmente sur le scandale de fuite de données vers Cambridge Analytica. "Cela prendra du temps pour mener à bien tous les changements nécessaires" pour limiter ces mauvais usages, a-t-il ajouté.



Mark Zuckerberg a également annoncé que son entreprise "travaille" avec le procureur spécial Robert Mueller, chargé de l'enquête sur sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016.

Il a en outre évoqué une "course aux armements" avec la Russie en matière d'exploitation des réseaux sociaux en affirmant qu'il y a "des gens en Russie dont le travail est d'exploiter nos systèmes et autres systèmes internet aussi".

 

Enfin, répondant à la question d’un sénateur, il n’a pas exclu une version payante de Facebook, en déclarant qu’il y aura toujours une plateforme gratuite.

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