Condé Nast a confirmé à l'AFP ce mardi 18 septembre ce qui circulait depuis plusieurs semaines: le lancement de son célèbre magazine Vanity Fair en France «avant l'été», «sauf cataclysme publicitaire», selon les mots de Xavier Romatet, PDG de Condé Nast France. Pour ce dernier, si «l'environnement» est «très volatil» et si le marché français de la
presse est «assez figé» et pléthorique, c'est «paradoxalement [...] le bon moment pour lancer Vanity Fair en France».
A l'instar de l'édition américaine, la déclinaison française sera mensuelle avec une pagination similaire (jusqu'à 250 pages). «L'offre magazine s'est souvent affadie par souci d'économies, pointe Xavier Romatet. Vanity Fair va redonner du temps, des moyens et donc toute la distance nécessaire pour un journalisme de qualité, avec des papiers longs, des photos de qualité et une mise en scène glamour, qui appartient à la marque Vanity Fair.» L'ambition est de «redonner un peu de noblesse aux métiers de la presse et aux lecteurs, malmenés par la vitesse, les 140 signes d'un tweet, les photos volées...»
Le magazine, qui en est à son quatrième numéro zéro, se positionne sur une cible haut de gamme avec un prix de vente situé entre 4 et 5 euros. La rédaction sera dirigée par Michel Denisot. Les équipes sont en cours de constitution. A terme, l'équipe éditoriale comptera une vingtaine de personnes avec Anne Boulay à la rédaction en chef. Cette dernière est rédactrice en chef de l'édition française de GQ, lancée en 2008.
Aux Etats-Unis, Vanity Fair a été relancé en 1983 après avoir été publié une première fois de 1913 à 1936. Il est vendu chaque mois à 1,25 million d'exemplaires dont 75% par abonnement. Le titre a déjà fait l'objet d'une déclinaison britannique, espagnole et italienne. En Italie, Vanity Fair est hebdomadaire et vend quelque 250 000 exemplaires chaque semaine. Une édition allemande avait été lancée, mais arrêté en février 2009 après deux ans, faute d'avoir trouvé son modèle économique.
