télévision

On a suffisamment glosé sur les rapports d'amour-haine de Nicolas Sarkozy avec les médias pour ne pas relever quelques traits saillants du nouveau quinquennat. La démission forcée d'Alain de Pouzilhac, en juillet, malgré les assurances données par François Hollande de ne pas pratiquer la chasse aux sorcières dans l'audiovisuel public, a marqué le début d'une reprise en mains. Compte-tenu des difficultés internes posées par un maintien de ce patron, il y avait urgence à changer de tête au sommet de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF). La désignation par le CSA de sa remplaçante, Marie-Christine Saragosse, le 6 septembre, ne doit pas faire illusion: même s'il fut laissé à l'instance le soin de lui conseiller la personne la plus apte à diriger l'AEF, l'Elysée a bien fait un choix qu'il s'est chargé de faire avaliser «en amont» par le CSA. Il fut d'abord question de Martin Ajdari jusqu'à ce que la position de candidat du gouvernement du directeur général de France Télévisions ne devienne un peu trop voyante et le contraigne à se retirer du jeu en pleine crise de financement du groupe public. Fort habilement, la directrice générale de TV5, qui avait initialement déclaré qu'elle ne faisait pas acte de candidature, n'a pas caché l'origine de son revirement: un appel de Michel Boyon, président du CSA, et de personnes bien placées. On fait difficilement plus transparent sur un mode de désignation qui, lui, est plutôt dans le clair-obscur. Rémy Pflimlin sera-t-il la prochaine cible? Son projet de télévisions régionales pour France 3 a été retoqué par le gouvernement et on le voit déjà repasser l'oral devant un CSA réformé…

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