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Ces cinq dernières années, le pôle normand de Groupe Hersant Médias a vu sa diffusion chuter de 26%.

Après France Soir et La Tribune, Paris Normandie sera-t-il le prochain quotidien à disparaître? Si le titre racheté par Robert Hersant en 1972 n'en est pas encore là, la Société normande de presse d'édition et d'impression (SNPEI) devait déposer le bilan devant le tribunal de commerce du Havre autour du 29 février. Sont également concernés, les quotidiens Le Havre Libre, Le Havre-Presse et Le Progrès de Fécamp.

En cause, un problème structurel de diffusion. Depuis 2006, les quatre titres du pôle normand de Groupe Hersant Média (GHM) ont perdu 26% de leur diffusion payée, à 76 000 exemplaires en 2011, selon l'OJD. A lui seul, Paris Normandie a reculé de 22%, à 52 606 exemplaires l'an dernier, loin des 166 000 copies écoulées au début des années 1970. Une tendance baissière à laquelle se sont ajoutées les crises de 2008 et 2011, qui se sont traduites par une chute des recettes publicitaires.
Conséquence, la SNPEI a perdu l'an dernier deux millions d'euros, pour un chiffre d'affaires d'environ 40 millions d'euros. Des pertes récurrentes que la stratégie numérique innovante de Paris Normandie n'est pas parvenue à conjurer. Début 2010, le titre a été le premier quotidien régional à lancer un espace payant au sein de son site Internet. «La stratégie était intéressante mais le site ne génère pas grand chose», estime Benoît Marin-Curtoud, délégué SNJ. Lequel dénonce l'absence de politique industrielle ambitieuse de l'actionnaire», qui a finalement renoncé à vendre Paris Normandie début 2011 faute de repreneur.

Avec le placement en redressement judiciaire du journal en ligne de mire, les salariés (365 au total, dont 108 cartes de presse) craignent un important plan de restructuration. La SNPEI a ensuite vocation à intégrer le nouvel ensemble né du rapprochement de GHM et du groupe belge Rossel.

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