Dans un message adressé aux salariés de l'imprimerie du Monde et signé par le directeur du Monde, Eric Izraelewicz, ainsi que par deux directeurs adjoints de la rédaction et sept rédacteurs en chef, la direction du Monde proteste contre la non-parution du journal au lendemain de la primaire socialiste en des termes inusités jusque-là: «Nous avons le sentiment d'être pris en otages, précisément le jour où Le Monde pouvait faire la différence par rapport à ses concurrents», est-il écrit dans cette lettre rédigée le 11 octobre. «Nous avons besoin de pouvoir considérer que les salariés du Monde Imprimerie sont nos partenaires», ajoute la direction du Monde, qui fait face à une grève des ouvriers du Livre CGT à la suite de l'annonce d'un plan de restructuration prévoyant de supprimer 200 postes sur 250 - et d'effectuer 35 reclassements - au Monde Imprimerie.
