Conjoncture

Zenith-Optimedia (Publicis) a annoncé mardi 4 octobre revoir à la baisse ses prévisions pour les dépenses publicitaires mondiales en 2011, évoquant la faible reprise de l'économie et la baisse des budgets de certains annonceurs. Alors qu'elle affirmait en juillet viser une croissance sur l'année de 4,1%, l'agence indique désormais tabler sur +3,6%. «La faible reprise de l'économie dans les pays développés associée à la crainte d'une autre récession ont poussé les annonceurs à réévaluer leur budget de communication, mais il n'y a pas de signe de campagne annulée ou de budgets drastiquement réduits, signaux qui avaient annoncé la crise fin 2008», souligne Zenith-Optimedia. «Nous estimons que les dépenses vont atteindre 466 milliards de dollars en 2011» contre 450 milliards en 2010, précise l'agence. Elle indique que son estimation pour l'année 2012 «reste optimiste» avec une croissance prévue de 5,3%. «Il y a certainement un risque d'une autre crise à l'avenir, mais le consensus actuel est que les économies des pays développés vont faire face à une période de moindre croissance plutôt qu'à un déclin», résume Sébastien Danet, président de Zenith-Optimedia France. Via sa base de données des dépenses publicitaires sur 79 pays depuis trente et un ans, l'agence médias a analysé 12 krachs boursiers à travers le monde sur cette période. «Au total, la moitié des crises boursières ont engendré des chutes du marché publicitaire, mais l'autre moitié n'a eu que peu d'incidences. Un krach boursier ne signifie pas que la publicité va décliner. Il doit y avoir un lien de cause à effet entre les deux, une véritable corrélation, comme en 2000 par exemple, lorsque le marché boursier était totalement surévalué supporté par des investissements publicitaires excessifs ou lorsque le marché anticipe une crise de l'économie globale.»

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