Mercredi 15 juin, la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), renouvelle une partie de son conseil d'administration. Dans la foulée, Laurent Petitgirard, compositeur et chef d'orchestre, devrait être élu à sa tête. Épiphénomène ? Non le début d'une vraie révolution de palais. Car le nouvel élu, Laurent Petitgirard trépigne depuis plusieurs mois : il devrait profiter de sa nouvelle fonction pour faire évoluer en profondeur la société d'auteurs et son directoire. Avec une mission : essayer de faire oublier l'affaire du salaire de Bernard Miyet, l'actuel dirigeant de la Sacem, qui perçoit 600 000 euros par an. Le mandat de Bernard Miyet court jusqu'à janvier 2013, néanmoins Laurent Petitgirard évoque déjà ouvertement la question de son remplacement. «Son successeur pourrait arriver avant le terme de son mandat, pour qu'il y ait un passage de relais», explique-t-il. Et il a même déjà défini le profil du candidat idéal : «il devra avoir des compétences de juriste, de management d'entreprise, un carnet d'adresses étoffé -y compris de contacts politiques-, et une très bonne connaissance des problématiques de propriété intellectuelle ?, détaille-t-il. L'objectif est aussi que le successeur de Bernard Miyet soit moins bien payé que lui. Pour autant, je n'entrainerais pas la Sacem vers des économies de façades, qui consisteraient à embaucher quelqu'un au rabais, mais qui serait incapable de défendre nos intérêts.»