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Dans les mois à venir, La Tribune va devoir mettre à profit le sursis obtenu par sa mise sous sauvegarde pour convaincre les candidats à sa recapitalisation.

Un chèque de 15 millions d'euros, c'est ce qu'attend la direction de La Tribune, depuis l'annonce de la mise sous sauvegarde du quotidien, le 5 janvier, par le tribunal de commerce de Paris. La procédure, déjà adoptée par Libération en 2006, permet de geler les créances du titre, soit une somme comprise entre 4 et 5 millions d'euros, afin de recapitaliser l'entreprise.

Mais La Tribune intéresse-t-elle vraiment, avec un déficit estimé à 9 millions d'euros en 2010? Face aux salariés, Valérie Decamp, PDG du journal, s'est montrée optimiste en indiquant que «des négociations très engagées» avaient été entamées avec quatre investisseurs, non dévoilés, de l'économie numérique. Car, malgré la tempête, le quotidien économique veut prouver qu'il poursuivra sa mutation sur les nouveaux supports. La marque se targue d'avoir amené 60% de fréquentation supplémentaire sur son site depuis le début 2010, soit 1,4 million de visiteurs uniques en décembre. En 2011, selon nos informations, le journal lancera de nouveaux fils d'information spécialisés et payants (gestion de patrimoine, économie verte), afin de générer des abonnements sur Internet.

D'ici là, et pour lever les dernières réticences, la direction veut rassurer les investisseurs potentiels en réduisant les coûts. Lundi, le comité d'entreprise a validé un premier plan de neuf départs volontaires, parmi les cent dix journalistes, les services édition et annexes. Et d'autres pourraient suivre. Dans l'attente, la direction a réaffirmé que, grâce à la décision du tribunal, renouvelable une fois à partir du 5 juillet prochain, l'entreprise est viable jusqu'à la fin 2011.

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