Les régies des chaînes vont ranger leurs bons de commande de courses. Désormais, c'est via la fibre optique qu'elles peuvent gérer la réception et la programmation des films publicitaires. Chaque année, 100 000 à 150 000 spots sont envoyés par les agences de création ou sociétés de production aux services commerciaux des télévisions, qui les redistribuent aux antennes de leurs chaînes. Un parcours du combattant pour une cassette qui passe par un coursier, plus ou moins aimable, ou un service de courrier express, plus ou moins à l'heure.
IMD, une société britannique indépendante déjà implantée en Grande-Bretagne, Allemagne, Suisse et Autriche, a développé un service de transferts de fichiers numériques appelé à faciliter la vie des responsables des régies publicitaires. «Nous assurons l'interface entre l'agence et la régie, explique Jean Gaillard, directeur d'IMD France. Le transfert du film, transformé en fichier numérique, est réalisé via un réseau sécurisé en fibre optique. Nous vérifions aussi la conformité technique du spot avec les contraintes du diffuseur.» Grâce à un logiciel, le client ou l'agence suivent le trajet du film, et peuvent en gérer les différentes versions.
Meilleure fluidité
En réduisant les temps physiques de livraison, ce service, déployé depuis la rentrée dernière, permet une meilleure réactivité, notamment pour les créations dont l'agrément de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) est encore en cours.
«Outre des économies évidentes de transport, cette technique offre un gain de temps et une gestion plus fluide des films, estime Martine Collet, directrice de la gestion commerciale chez M6 Publicité. C'est aussi un gage de sécurité.»
IMD, service le plus avancé, devra tout de même compter avec un concurrent, Ad Stream, pour conquérir le marché des agences.
