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Le mensuel change de formule afin de mieux coller à l'actualité et séduire un plus large public.

Au départ, les secrétaires de rédaction de Philosophie s'arrachaient les cheveux. «Ils nous exhortaient: "Plus de questions dans les titres, c'est infernal, ce n'est pas journalistique!", se souvient Alexandre Lacroix, le directeur de la rédaction. Au bout de quelques numéros, le naturel est revenu au galop. Le mensuel philosophique n'a-t-il pas pour mission d'origine de questionner les sujets de société?

Sur la une du numéro issu de la nouvelle formule, sortie le 23 septembre, cette nouvelle interrogation: «Qu'est-ce qu'une journée réussie?». C'est avec ce genre de sujets, tels que «Qu'est-ce qu'être beau?» ou «Pourquoi fait-on des enfants?» que le titre, lancé en 2006 par Fabrice Gerschel, un ex-banquier d'affaires, et Alexandre Lacroix, romancier, s'est imposé comme l'une des réussites de la presse magazine des dernières années.

Croissance à deux chiffres

Le titre (43 290 exemplaires), vendu pour deux tiers en kiosques et pour un tiers sur abonnement, a vu ses ventes au numéro bondir de 9% au premier semestre 2010 et a connu des progressions à deux chiffres chaque année depuis son lancement, avec un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros. Il diversifie ses activités, via notamment des croisières philosophiques.

Pourquoi changer lorsqu'on atteint une telle harmonie? Alexandre Lacroix préfère paraphraser la fameuse citation de Nietzsche, attribuée à Pindare: «Deviens ce que tu es.» «L'idée est de renouer avec notre projet initial, qui était de décrypter l'actualité, avec une approche plus journalistique: nous ressemblions trop à une revue.»

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