Medias
Le groupe médias veut intensifier la diversification de ses marques pour être moins dépendant des revenus de diffusion et des aléas publicitaires.

C'est Elle qui a ouvert la voie. Dans les années 1980, l'hebdomadaire féminin défrichait les différents axes de diversification des marques de presse du groupe Lagardère, notamment en Asie. Faire feu de tout bois en partant des marques médias, voilà le credo de Didier Quillot. Le 15 septembre, le président de Lagardère Active a exposé les nouvelles voies de développement du groupe. «La sortie de crise, estime-t-il, est le bon moment pour accélérer le renforcement économique d'un groupe de médias.»

Les différentes activités se déploient via trois pôles: Custom Publishing, qui s'occupe de la conception et réalisation de contenus éditoriaux pour des marques commerciales (magazines des abonnés à la télé d'Orange et de Club Nespresso, conception prochaine d'une plate-forme éditoriale print et Web pour la SNCF), Lagardère Active Spectacles, qui produit des spectacles musicaux en adéquation avec les différentes marques maison (Mozart, l'opéra rock ou le spectacle Mamma Mia avec Europe 1) et Lagardère Active Enterprises, qui exploite les marques du groupe en licence.

Bientôt du placement de produit

Le magazine Elle, par exemple, compte 42 éditions à l'étranger (lire Stratégies n°1600), tandis qu'Elle à table et Elle décoration sont également déclinées dans différentes éditions. Aujourd'hui, on compte 250 boutiques Elle dans le monde, qui proposent notamment des articles de mode, et qui sont surtout situées en Asie. Le groupe est même depuis peu «agent de licence référent» dans les secteurs de la mode.

Par ailleurs, comme l'a annoncé Didier Quillot, Lagardère Entertainment, qui réunit l'ensemble des activités de production audiovisuelle, de spectacle vivant et de gestion des droits, devrait bientôt se lancer dans le placement de produit. «Il s'agit de développer à la fois les revenus et les marges», souligne Delphine Grison, directrice du marketing stratégique chargée de piloter les projets de diversification du groupe. Avec le numérique, Didier Quillot espère une croissance de 10 à 20% du chiffre d'affaires «pour les marques éligibles à cette stratégie». 

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