Surprise dans le dossier du rachat du groupe Le Monde. Stéphane Richard, directeur général de France Télécom, s'est déclaré intéressé par un partenariat industriel avec Le Monde dans un entretien à Reuters : «S'il y a un projet industriel intéressant à faire entre un groupe de télécoms comme nous et un groupe producteur de contenus comme Le Monde, ce qui est possible, cela nous intéressera de le faire», a -t-il déclaré le 9 juin. «Orange est intéressé par un partenariat industriel avec Le Monde pour l'accompagner dans sa transition vers le numérique», a expliqué de son côté à l'AFP Béatrice Mandine, chargée de la communication.

 

 

Cette participation viserait en priorité Le Monde interactif, dans lequel le groupe Lagardère détient 34%, l'opérateur apportant «son réseau interactif et sa légitimité» et s'associant avec des fournisseurs de «contenus intéressants». Tout en excluant un partenariat purement financier, Orange serait prêt à investir 30 à 40 millions d'euros, selon Le Figaro, dans le groupe de presse. Il pourrait s'associer à l'offre de Claude Perdriel, disposé à injecter 70 millions d'euros dans les comptes du Monde, mais qui rechigne à monter à 100 millions d'euros, comme le trio Pigasse-Niel-Bergé.

 

Les candidats à la reprise du quotidien ont théoriquement jusqu'à vendredi 11 juin pour déposer leur offre, mais ce calendrier est jugé «ingérable et pas tenable» par la Société des Rédacteurs du Monde (SRM), actionnaire de référence du journal. Alors que le groupe Ringier a déjà jeté l'éponge, le groupe Espresso de Carlo de Benedetti se serait retiré de la course.

Selon nos informations, le groupe espagnol Prisa a réaffirmé le 9 juin dans une lettre au directoire et au conseil de surveillance du Monde «son intention de participer, seuls ou avec des partenaires industriels de renommée internationale, à la recapitalisation de Le Monde SA». Il demande cependant un «audit approfondi» du groupe et un «délai raisonnable, jusqu'à la fin du mois de septembre» avant le dépôt des offres. D'ici là, il suggère que chaque candidat à la recapitalisation verse des «avances remboursables» pour subvenir aux besoins de trésorerie du groupe. Rappelons que Prisa détient 15% du Monde SA.

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