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Le groupe suisse, dont le chiffre d'affaires a baissé de 15 % en 2009, juge le quotidien du soir «très intéressant».

Ringier, qui coopère déjà avec Le Monde via le journal suisse Le Temps, dans lequel les deux groupes possèdent des participations respectives de 47% et 2%, s'intéresse au groupe Le Monde. Mais s'il a bien retiré un dossier, il refuse de dire s'il va ou non soumettre une offre. Tout juste un porte-parole consent-il à dire que «Le Monde est un journal superbe et très intéressant pour nous». Le patron, Michael Ringier, s'était pourtant montré plus circonspect, le 27 mai, au Bristol. Interrogé sur d'éventuelles velléités du groupe en France, il répondait par la négative: «En France, la compétition est dure et le gouvernement assez étrange…», lâchait-il, préférant insister sur la stratégie du groupe. Ringier affichait alors sa volonté d'être numéro un en Suisse avec son activité de base et de devenir la plus importante société privée dans le domaine du divertissement, avec le développement d'un nouveau département Entertainment. La crise n'a pas épargné le groupe, dont le chiffre d'affaires accuse un recul de 15%, à 1,296 milliard de francs suisses (915,2 millions d'euros). Mais grâce à de «stricts programmes d'économies», notamment 681 licenciements, le groupe de presse reste bénéficiaire.

En mars, Ringier a également uni ses forces avec le groupe allemand Axel Springer afin de se développer dans les pays de l'Est, une collaboration qui devrait rester cantonnée à cette zone. Le groupe a aussi mis en place une «newsroom» intégrée, installée à Zurich, composée de 200 journalistes qui sont amenés à produire des contenus pour la marque unique Blick, qui regroupe quatre titres: le tabloïd populaire phare (diffusé à plus de 210 000 exemplaires), l'hebdomadaire dominical Sonntags Blick, le gratuit du soir Blick am Abend et blick.ch, le site Internet.

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