Le papier glacé a les faveurs des plus fortunés. Voilà la conclusion d'une étude présentée dans le cadre de la Semaine de la presse magazine, organisée par le Syndicat de la presse magazine et d'information (SPMI) et l'Association de promotion de la presse magazine (APPM).
Gilbert Saint-Joanis, directeur des études d'Audipresse, s'est penché sur les résultats d'Audipresse Premium. Cette dernière interroge chaque année près de 10 000 personnes et recoupe deux populations. Un premier tri est effectué par profession: les dirigeants, les cadres actifs en entreprise ou certaines catégories supérieures de la fonction publique, etc. Le deuxième répond à des critères de revenus: les individus appartenant aux foyers les plus aisés, les 8%, 5% ou 2% de foyers les plus riches, dont le revenu est supérieur à 60 000 euros par an.
Fort indice de confiance
L'étude inclut, en plus de l'audience des divers titres de presse, une analyse qualitative du comportement des individus sur la consommation et la manière dont ils se renseignent sur cette consommation. Cette population «trendsetteuse», élitiste et très attachée aux marques, surconsomme la presse magazine: son audience est supérieure de 16% à la moyenne de la population française. Cela est d'autant plus vrai dans les foyers les plus riches, qui représentent 2% de la population française avec des revenus annuels supérieurs à 120 000 euros, et dont l'audience est supérieure de 40% à la moyenne française.
Sur les quatre catégories de consommation étudiées par l'étude, en l'occurrence les hautes technologies, l'investissement (auto, déco, etc.), la grande consommation (mode, alimentation, etc.) et les finances personnelles, la presse magazine s'avère un moyen d'information survalorisé et digne de confiance. Devant la radio et la télévision…