Lagardère, qui détient 20% de Canal+ France, veut céder sa participation dans le groupe audiovisuel, propriété à 80% de Vivendi. «Dans le cadre de son droit de liquidité pour l'intégralité de sa participation de 20 % dans Canal+ France, Lagardère a indiqué à Vivendi vouloir engager la procédure prévue par le pacte d'actionnaires conclu le 4 janvier 2007», selon un communiqué de Lagardère diffusé jeudi 15 avril avant l'ouverture de la Bourse de Paris. Cette option pouvait être exercée cette année entre le 15 mars et le 15 avril.
Vivendi a publié un communiqué similaire. «Vivendi et le Groupe Canal+ ont été informés de l'intention de Lagardère d'exercer son droit de liquidité sur sa participation de 20% dans Canal+ France dans le cadre de la procédure prévue à cet effet dans le pacte d'actionnaires conclu le 4 janvier 2007.»
Selon ce pacte, Lagardère a la possibilité de décider de mettre sa participation en Bourse, de vendre à Vivendi ou encore de monter à 34% dans Canal+. Si le deux groupes ne parviennent pas à s'accorder sur un prix, Lagardère peut céder ses parts sur le marché ou conserver sa participation. Le 10 mars, Arnaud Lagardère a déclaré : «nous avons plus vocation à sortir qu'à rester», et a noté que le désengagement attendu d'Orange sur les droits de la Ligue 1 de foot était de nature à valoriser sa participation.
En novembre, le groupe TF1 avait annoncé la cession à Vivendi des 9,9% de parts qu'il détenait dans Canal+ France, pour un montant de 744 millions d'euros. Sur la base d'un tel prix, Lagardère pourrait recueillir 1,5 milliard d'euros de cette cession d'actif.
L'annonce intervient alors que Lagardère est engagé dans un bras de fer avec le financier franco-américain Guy Wyser-Pratte, qui déclare détenir 0,53% du capital de Lagardère.