Le président de l'Institut national de l'audiovisuel est le candidat de l'Etat pour remplacer Pierre Louette à la présidence de l'Agence France Presse.

Emmanuel Hoog, 47 ans, président de l'Institut national de l'audiovisuel depuis février 2001 devrait être nommé président de l'Agence France Presse, en remplacement de Pierre Louette, nommé secrétaire général de France Télécom. Après s'être déclaré mardi, 13 avril, candidat de dernière minute à ce poste, en dehors de la procédure de présélection qui a retenu les noms de Philippe Micouleau (ex-La Tribune) et Louis Dreyfus (ex-Libération), cet ancien élève de l'Ena sera auditionné jeudi 15 avril par le conseil d'administration de l'AFP, après les deux postulants.

 

Composé de 15 membres - dont huit patrons de presse -, le conseil d'administration comprend 3 représentants de l'Etat, deux administrateurs de l'audiovisuel public et deux membres du personnel. Douze voix sur les quinze du conseil sont nécessaires pour être élu. La prodédure prévoit que si un tel suffrage n'est pas réuni à l'issue de trois tours de scrutin, le vote est à la majorité simple, parmi deux candidats soumis par le Conseil supérieur, organe composé de personnalités indépendantes chargé de veiller au respect du statut de l'AFP. Emmanuel Hoog bénéficie du soutien décisif de l'Etat - qui assure 40% des abonnements de l'AFP - ce qui rend son élection quasi-assurée, même si une rebellion d'administrateurs contre l'interventionnisme du pouvoir n'est pas à exclure.

 

Ancien conseiller chargé de la culture et des médias auprès de Laurent Fabius, d'abord à la présidence de l'Assemblée nationale entre 1997 et 2000, puis au ministère de l'économie et des finances jusqu'en 2001, Emmanuel Hoog passe pour une personnalité d'ouverture.  Auteur de Mémoire année zéro, paru au Seuil en 2009, il a modernisé l'Ina notamment en lançant un site éditorial de consultation en ligne des archives vidéos. Si l'homme paraissait vouloir préserver ses chances pour un poste dans l'audiovisuel public - notamment Arte - il semble qu'il ait répondu présent après avoir été sollicité par le conseil d'administration et encouragé par le gouvernement. Rémy Pflimlin (Presstalis), qui devait également être entendu, n'a pas donné suite. 

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