France Télévisions entend devenir un acteur majeur de la 3D. Samedi 20 mars, le groupe a produit en trois dimensions le match de rugby France-Angleterre comptant pour le Tournoi des six nations. Une première en France. Et a diffusé la rencontre en direct dans une trentaine de cinémas, appartenant pour la plupart au réseau Gaumont-Pathé. Le public a répondu présent, malgré un prix d'entrée de 15 euros. Devant ce succès, l'opération pourrait être renouvelée. Peut-être pour la finale de la Coupe d'Europe de rugby (H Cup) le 24 mai, des matchs de Roland-Garros ou des étapes du Tour de France.
Production publicitaire
France Télévisions, qui réfléchit à une expérimentation de diffusion en 3D sur la TNT, lorgne aussi la Coupe du monde de football. Du 11 juin au 11 juillet, 25 matchs du Mondial seront produits en 3D. Problème: ces droits n'étaient pas envisagés par la Fédération internationale de football association (Fifa) quand ils ont été attribués en 2005. TF1, premier détenteur des droits, qui en a sous-licencié une partie à France Télévisions et Canal+, gère en outre les droits de diffusion en public. Et aimerait sans doute réaliser à son tour une opération 3D dans les cinémas. Les discussions sont en cours.
Côté annonceurs, France Télévisions Publicité prend aussi la roue de la 3D. La régie développe une expertise dans la production de spots en trois dimensions. Un format standard peut être «gonflé» en 3D grâce à un procédé long et complexe reconstituant la profondeur. Mais des annonceurs ont déjà pris le parti de produire leurs spots directement en 3D, comme Haribo et bientôt Lego. Enfin, la retransmission d'événements sportifs ou culturels en trois dimensions intéresse aussi beaucoup les exploitants de salles de cinéma, qui y voient des recettes annexes complémentaires.