Le quotidien gratuit 20 Minutes lance de nouvelles éditions après une année 2009 de restructurations (changement de rédacteur en chef, recapitalisation de 30 millions d'euros et plan d'économie). Le premier lancement interviendra le 31 mars 2010 à Nice (tirage 35 000 exemplaires) où ses concurrents Metro (17 347ex. en décembre 2009, selon l'OJD) et Direct Plus (29 807ex.) sont déjà présents.
« Nous allons augmenter le nombre de nos éditions de moitié en 2010 », a déclaré Pierre-Jean Bozo, président de 20 Minutes France, vendredi 19 février, sans détailler les villes concernées. Les nouvelles éditions devraient voir le jour à Montpellier, Grenoble et Rennes, selon nos informations. 20 Minutes prévoit également le lancement d'une nouvelle formule dans le courant de l'année. « 20 Minutes a vieilli et nous allons retravailler la maquette sans faire de révolution », estime Yvon Mézou, directeur de la rédaction.
Présent dans huit villes (Paris, Lyon, Lille, Strasbourg, Toulouse, Nantes, Marseille et Bordeaux), 20 Minutes revendique une diffusion moyenne de 709 518 exemplaire en 2009, selon l'OJD. Le quotidien gratuit a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires presque stable (-0,2%) de 47,1 millions, dégageant un résultat opérationnel de 0,8 million d'euros (0,7 en 2008). Le résultat net de 20 Minutes est également resté positif à hauteur de 200 000 euros. Une performance qui valide « la fiabilité du modèle des quotidien gratuits », selon Pierre-Jean Bozo.
Sur le dernier trimestre, les recettes publicitaires ont recommencé à progresser (+ 6%), et la bonne surprise est venue du web qui a atteint pour la première fois l'équilibre d'exploitation sur les trois derniers mois. Pour Pierre-Jean Bozo, l'embellie du dernier trimestre est notamment le résultat « des mesures d'économie prises entre avril et juin 2009 ».
Le patron de 20 Minutes France reste toutefois prudent. « Les deux premiers mois de l'année 2010 ont été excellents mais nous sommes toujours dans un marché en crise. Nous ne pouvons pas prévoir ce qu'il en sera des dix prochains mois » a-t-il détaillé. Cette prudence sur 2010 pourrait d'ailleurs conduire à l'arrêt des abonnements du quotidien gratuit à l'AFP. « Il n'est pas dit que nous ayons besoin encore très longtemps de faire appel aux services des agences de presse », a pointé Yvon Mézou.
