Repérer un internaute sur la page résiliation d’un service et scénariser automatiquement une campagne spécifique à cette situation pour le retenir... Voilà une des applications concrètes de la solution de Mediarithmics. La start-up a trois champs d'intervention: comprendre et cibler une audience digitale (socio-démographique et comportementale), aux bons endroits (display, e-mail...), avec le bon message (publicité, relance, promotions...). Une technologie à la lisière du marketing digital et du big data. Sa spécificité: c’est une plateforme full-stack, c’est-à-dire qu’elle comporte toutes les briques technologiques nécessaires à la diffusion de campagnes, de la DMP (data management plateform) aux outils CRM (relation client), en passant par la DSP (demand side plateform). «Notre plateforme est complètement modulaire. Elle peut soit être disponible intégralement, soit être personnalisée chez des clients qui possèdent déjà certains outils, en installant des plugin», explique Grégoire Frémiot, vice-président ventes et marketing. Mediarithmics s'inscrit dans ce mouvement progressif du média planning à l’audience planning, puis au moment planning.
Un soutien à 1 million
À l’origine de cette entreprise: Stéphane Dugelay, polytechnicien fort d’une double compétence de 18 années de management dans le marketing digital et d'une passion pour le code, «en pleine crise de la quarantaine», s’amuse le vice-président. «En 2012, il a souhaité monter son propre groupe et répondre à la douleur des directions marketing n’arrivant pas à mettre en œuvre techniquement leurs idées de communication personnalisées.» Et en 2013, la start-up a pu compter sur le soutien de Marc Simoncini, président du fonds d'investissement Jaïna Capital, qui y a injecté 1 million d’euros.
«Nos clients sont principalement des pure players, à commencer par Blablacar, un partenaire historique. Et nous avons de plus en plus de clients éditeurs et régies, à l’instar de 3W Régie, spécialisée dans le e-commerce». Mediarithmics, qui emploie aujourd’hui 14 salariés à Paris, compte se développer rapidement à l’international: Angleterre, États-Unis, Espagne, Italie et d'autres pays européens à proximité. «Notre technologie est globale, nous allons en profiter pour grandir hors des frontières hexagonales», prévient Grégoire Frémiot.
