Une série sur les 2Be3, boys band star des années 90, le jeu LOL saison 5 et du basket NBA font partie des nouveautés à venir sur la plateforme de streaming d'Amazon, Prime Video, a annoncé sa branche française le 25 septembre.

Le tournage de « Culte - 2Be3 » commencera début novembre. C'est la déclinaison d'une première série attendue en octobre sur la plateforme et consacrée à un autre phénomène populaire, l'émission de téléréalité « Loft Story » (2001).

Initialement conçue comme une série unique, cette dernière a donné à Prime Video l'idée d'une « collection », a expliqué Thomas Dubois, directeur des contenus originaux, lors d'une conférence de presse. Cette collection veut « mettre en lumière » des gens ordinaires qui ont connu une célébrité soudaine et ont « façonné la société d'aujourd'hui », a-t-il poursuivi.

Les rôles des membres du boys band, Filip, Frank et Adel, sont tenus par Antoine Simony, Marin Judas et Namory Bakayoko. Autre grosse sortie attendue, la saison 5 du jeu de comédie « LOL: qui rit, sort! ». Le casting comprendra Artus, réalisateur du film à succès « Un p'tit truc en plus », le combattant de MMA Cédric Doumbé et la comédienne Muriel Robin.

Adaptée d'un format japonais, LOL « est la franchise qui cartonne », elle est « extrêmement importante pour nous », a commenté Thomas Dubois.

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Prime Video va tenter de rééditer ce succès avec un format 100% français, « Liars club ». Des duos de célébrités s'affronteront pour deviner si des anecdotes racontées par leurs adversaires sont vraies.

Rayon sport, Prime Video diffusera chaque saison à partir de 2025 une centaine de matches de NBA, le prestigieux championnat américain de basket. C'est le fruit d'un accord mondial annoncé en juillet.

Ces matches seront disponibles sans surcoût pour les abonnés. Enfin, côté films, Prime Video proposera « McWalter », comédie inspirée du personnage créé par le YouTubeur Mister V, « Carjackers », avec l'incontournable Franck Gastambide, ou « Le jardinier », comédie d'action réunissant Jean-Claude Van Damme et Michaël Youn.

Après avoir tenté l'expérience aux Etats-Unis, Prime Video coproduit pour la première fois un film français destiné à être d'abord diffusé dans les salles de cinéma, « Dieu, ma mère et Sylvie Vartan ». « L'expérience en salle et à la maison ne s'opposent pas, elles sont complémentaires », a fait valoir le nouveau directeur général de Prime Video France, Christophe Deguine.

Il en a profité pour remettre un coup de griffe au système français de chronologie des médias, qui impose un délai d'attente aux télévisions et plateformes avant de diffuser les films sortis en salle: « Les accords expirent début 2025, nous appelons à une reprise des discussions ».

Prime et la pub

Toutes ces nouveautés seront, en partie, financées par la publicité, arrivée sur Prime Video en France en avril dernier. « La publicité nous permet de renforcer notre capacité à investir dans les productions françaises, tant en termes d’ambition que de qualité », a encore assuré Christophe Deguine, tout en notant la moindre pression publicitaire sur Prime que sur les autres plateformes. « Moins de deux minutes par heure, a précisé plus tard, devant une poignée de journalistes, Stéphane Grenier, directeur général d’Amazon Ads France, la branche publicité d’Amazon. Notre plafond est de 3,5 minutes. Nous sommes en train de monter en puissance ».

Car l’offre reste jeune, en construction. Elle revendique « plusieurs centaines d’annonceurs » depuis avril, venus de tous les secteurs d’activité - compris ceux qui ne sont pas présents sur Amazon.fr comme le retail, l’automobile, le voyage, l’assurance. Parmi eux, Puig (parfums Nina Ricci, Paco Rabanne, Jean-Paul Gaultier…), Guerlain, L’Or Espresso ou EDF.

Ce que leur promet Amazon, ce sont notamment des indicateurs « au-delà des KPIs classiques » : « au-delà du nombre d’impressions, etc., nous sommes capables de mesurer, via des études ou nos outils [adtech…], la notoriété, l’impact sur la considération, la possibilité de conversion, les intentions d’achat », détaille le patron de la publicité. Amazon Ads peut également mesurer les comportements d’achats - en particulier sur la boutique Amazon -, en comparant les personnes exposées et les non exposées à une campagne.

Autres promesses : un « environnement premium », des capacités croissantes en termes d’inventaire, un parc d’abonnés très divers en termes d’âge et de genre - même si le line up semble viser une cible plutôt jeune -, notamment nourri par le fait que la pub a été lancée pour tous les abonnés Prime (pour conserver son offre sans pub, il fallait payer plus cher). « La Ligue 1 [que Prime propose désormais via un partenaire, Dazn, après en avoir eu les droits] a été un formidable driver d’acquisition », relève Stéphane Grenier.

Reste une étape majeure à passer, celle de l’intégration à la mesure Médiamétrie, un chantier en cours. « En attendant, nous travaillons avec AudienceProject avec qui nous avons un contrat mondial et qui a sa propre mesure de reach incrémental dédupliqué. C’est l’une des options que l’on propose aux annonceurs », relate Stéphane Grenier, qui a aussi des accords avec Kantar ou Nielsen.

Par ailleurs, les formats publicitaires, classiques aujourd’hui (pre-roll et mid-roll, formats 10, 15, 20 et 60 secondes), seront aussi amenés à évoluer. « Beaucoup de développements vont arriver en 2025 pour casser la frontière entre l’écran pub et le comportement des consommateurs. Nous allons développer des formats beaucoup plus interactifs », souligne le directeur général. Et notamment, des shoppable ads, ces publicités qui permettent de réaliser un achat directement. Des tests sont en cours au niveau mondial.

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