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L'Ordre des médecins a demandé le 24 août à Doctolib, au coeur d'une polémique parce qu'il référence des naturopathes, «de renforcer ses règles éthiques pour s'inscrire sur sa plateforme», craignant «la confusion» entre professionnels de santé et disciplines sans fondement médical.

« Doctolib ne peut laisser s'installer une confusion entre professionnels de santé et personnes ne s'inscrivant pas dans l'exercice médical », estime l'Ordre des médecins dans un communiqué. Sur les réseaux sociaux, des professionnels de santé et des patients reprochent au groupe de permettre à ses utilisateurs de prendre rendez-vous chez des naturopathes, dont certains ont des pratiques dangereuses, proches du charlatanisme et à dérives sectaires.

Les critiques de Doctolib ont notamment visé des naturopathes se réclamant de Thierry Casasnovas et d'Irène Grosjean, deux personnalités influentes dans le milieu naturopathe mais aux positions discréditées dans le monde de la santé. La plateforme référence des médecins, des sages-femmes, des dentistes, des infirmiers, etc. (des professions de santé réglementées), des psychologues et des ostéopathes (détenteurs d'un diplôme reconnu par l'Etat).

Sophrologues, hypnothérapeutes, naturopathes...

Elle permet aussi de prendre rendez-vous auprès de sophrologues, d'hypnothérapeutes, de naturopathes, des professions aux pratiques sans règlementation, mais légales. Ils représentent 3% des inscrits sur la plateforme. Le groupe Doctolib, poids-lourd français de la prise de rendez-vous médicaux, a suspendu lundi 22 août 17 profils et annoncé engager « un travail de fond », dont notamment « une consultation avec les Ordres, les Syndicats de professionnels de santé, les autorités, la Miviludes et la société civile ».

Il est rejoint sur ce point par l'Ordre, qui indique estimer « qu'une discussion approfondie doit s'ouvrir entre Doctolib, les autorités de santé et les Ordres professionnels pour mieux définir le cadre dans lequel les professionnels peuvent être recensés sur la plateforme ». Doctolib a indiqué mardi à l'AFP en appeler « également aux pouvoirs publics pour réguler ces pratiques afin de protéger au mieux les usagers ».

Le président du premier syndicat de médecins libéraux (CSMF), Franck Devulder, est allé plus loin, en demandant « à l'Etat de clarifier les pratiques de certains professionnels qui relèvent parfois du charlatanisme » et au ministre de la Santé « de réglementer l'accès aux médecines alternatives et d'en interdire toute publicité ». La médecine « doit être exercée au sein d'un parcours de soins dont le pilote est le médecin généraliste. L'usage de thérapies alternatives peut être envisagé mais dans le cadre de ce parcours et avec la rigueur nécessaire à des soins de qualité », a-t-il ajouté dans un communiqué diffusé le 23 août.

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