Partenaire premium des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le groupe hôtelier Accor va impliquer 21 de ses marques dans l’événement et dévoile une campagne illustrant une haute idée du service.

« Pourquoi les pubs des JO de Paris sont-elles aussi boring ? » Cet article paru récemment dans Stratégies, au titre un brin provocateur, pointait sans détour l’uniformité des campagnes déployées ces derniers mois par les partenaires des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Mais toute règle a ses exceptions. A commencer par Accor, partenaire premium des Jeux qui va impliquer 21 de ses marques hôtelières dans l’événement et qui dévoile à cette occasion une campagne remarquée conçue par Havas Play. En ligne de mire : « la volonté d’accueillir le monde dans les meilleures conditions et de faire la démonstration du savoir-faire du groupe, dont la satisfaction client constitue le motto », synthétise Stéphanie Dartevelle, VP sponsorship Europe et Afrique du Nord chez Accor. Une certaine idée du service en quelque sorte. Lequel va plus loin et confinerait donc à une seconde nature. « L’idée est de faire comprendre que sur le marché de l’hospitalité, le groupe Accor – qu’il s’agisse des hôtels Ibis, Sofitel ou encore Pullman – possède le même ADN en termes d’exigence : rendre service », complète Fabrice Plazolles, chief creative officer de l’agence Havas Play.

C’est ce professionnalisme poussé à l’extrême qui vient nourrir la trame du film réalisé par Vincent Lobelle (Iconoclast), dans lequel un employé du groupe, prénommé Jean et tiré à quatre épingles, va mouiller la chemise façon épreuves olympiques pour faire sourire à nouveau une petite fille ayant fait tomber sa glace au moment de quitter son hôtel parisien. S’engage une course poursuite effrénée pour Jean qui, nouvelle crème glacée brandie en main telle une flamme olympique, finit par rattraper le taxi, déclenchant entretemps un élan médiatique et populaire se voulant prémonitoire. Rincé mais heureux, celui-ci n’est pas au bout de ses peines. Car dans une chute visant à illustrer une forme de dépassement de soi et d’excellence – clin d’œil aux participants des Jeux –, c’est au tour de la mère de la petite fille de requérir le même traitement de faveur. Pour Jean, une mission en chasse une autre avec en guise de signature : « Vous n’imaginez pas tous les souvenirs qu’on vous réserve ». Pour soutenir la visibilité de la campagne, un plan média ambitieux associant TV, digital et affichage notamment dans les gares et aéroports est déployé du 23 juin au 15 septembre. Le but : « faire en sorte d’émerger parmi les dizaines partenaires associés aux Jeux tout en travaillant la notoriété d’Accor au global et un taux de mémorisation qui doit permettre de voir nettement plus loin que 2024 », résume Stéphanie Dartevelle.

Rôle central

Mais s’attarder sur cette campagne, aussi originale soit-elle, est loin de refléter le rôle central que s’apprête à jouer Accor dans l’organisation et la tenue des Jeux olympiques et paralympiques cet été. Avec plus de 1 700 hôtels directement concernés, le groupe se voit investi d’une mission cruciale sur le plan de l’accueil et de l’hébergement des spectateurs. « Nous sommes aujourd’hui à un taux moyen d’occupation des établissements proche de 75% et nous tablons sur une jauge de 80 à 90% juste avant le début des Jeux », détaille Stéphanie Dartevelle, rappelant à cette occasion les nombreuses prouesses opérationnelles que s’apprête à relever parallèlement Accor. « Le groupe va largement contribuer au pilotage du village des athlètes, soit plus de 25 000 athlètes et paraathlètes, mais aussi à celui du village des médias, avec par exemple plus de 700 personnes recrutées en ce sens et près de 100 000 petits déjeuners inspirés de l’offre Ibis servis durant la compétition rien que pour les médias », souligne-t-elle quant à une mission impliquant toutes les forces vives du groupe. « Accor n’est pas qu’un groupe hôtelier, c’est une galaxie de services », reprend à cet égard Stéphanie Dartevelle. Preuve en est : d’autres filiales du groupe sont et seront également sur le pont. « On peut citer le cas du traiteur Potel & Chabot, qui va œuvrer au sein du club France ou lors de plusieurs événements dont la cérémonie d’ouverture. Mais aussi celui de Resaevents, plateforme numérique de réservation et d’achat de chambres d’hôtel en marque blanche facilitant la logistique de Paris 2024 », témoigne-t-elle.

Attractivité renforcée

Mais penser qu’Accor va s’en arrêter là serait mal connaître le groupe, présent sur tous les terrains. Car à l’instar d’autres sponsors, Accor a en outre choisi de soutenir un team de dix athlètes et paraathlètes, au sein duquel se côtoient Amandine Buchard (judo), Nicola Karabatic (handball), Michaël Jeremiasz (tennis fauteuil) ou Hakim Arezki (cécifoot). « Au-delà de l’attractivité pour la marque employeur qui découle de l’accord avec Paris 2024, ce type de partenariat permet également d’accélérer sur des projets structurants comme l’accueil des personnes en situation de handicap », relève Stéphanie Dartevelle, en écho au chiffre de 300 à 350 hôtels labellisés Tourisme & Handicap que s’est fixé le groupe. Un pas de plus en faveur d’Accor mais aussi du tourisme français. « Avec l’ensemble du travail effectué avant, pendant et après les Jeux, c’est évidemment la destination France pour laquelle on travaille à plus long terme », conclut Stéphanie Dartevelle. Accor, au service des Jeux et plus encore ?

Chiffres clés

21 Nombre de marques hôtelières du groupe Accor concernées.

1 700 Nombre d’hôtels concernés (dont 650 dans les 10 villes hôtes accueillant les épreuves).

40 000 Nombre de collaborateurs impliqués dans l’événement.

140 000 Nombre de chambres mobilisées.