Les travaillistes et leur chef de file Keir Starmer vont revenir au pouvoir au Royaume-Uni à la suite de leur victoire écrasante sur les conservateurs lors des élections législatives.

Le Royaume-Uni bascule au centre-gauche. Les travaillistes vont revenir au pouvoir au Royaume-Uni à la suite de leur victoire écrasante sur les conservateurs aux législatives jeudi 4 juillet, et leur chef de file Keir Starmer a promis d'incarner le « changement » et « un renouveau national » attendu par les électeurs une fois à Downing Street. Après 14 ans d'un règne conservateur marqué par une succession des crises ces dernières années - le Brexit, l'envolée des prix ou encore la valse des Premiers ministres -, une page se tourne donc au Royaume-Uni.

Victoire actée

Sans attendre les résultats des 650 circonscriptions en jeu, le Premier ministre sortant Rishi Sunak a reconnu la défaite de son camp, annonçant avoir appelé le chef du Labour Keir Starmer pour le féliciter et assumant la responsabilité d'un échec qui apparaît d'ores et déjà historique. Le président du Conseil européen Charles Michel a salué sur X cette « victoire électorale historique » et déclaré se réjouir de travailler avec Londres sous un gouvernement travailliste. « Nous discuterons des défis communs tels que la stabilité, la sécurité, l'énergie et l'immigration » lors du sommet de la Communauté politique européenne, le 18 juillet, a-t-il ajouté.

Une « victoire électorale retentissante » également soulignée par le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui a félicité son « ami » Keir Starmer. Vendredi matin, Keir Starmer, ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, sera chargé par le roi Charles III de former un gouvernement. C'est donc un dirigeant modéré de centre-gauche qui va entrer dans la foulée au 10, Downing Street, au moment où l'extrême droite est susceptible d'accéder au pouvoir en France et que Donald Trump semble bien placé pour retourner à la Maison Blanche.

Parti désavoué

Les résultats qui tombent ce vendredi matin confirment l'ampleur du succès pour le Labour et la défaite historique des conservateurs, annoncés depuis des mois par les sondages. A l’heure où sont écrites ces lignes, le Labour avait sécurisé plus de 367 sièges, soit plus que les 326 sièges nécessaires pour obtenir la majorité absolue à la Chambre des Communes et pouvoir former seul le futur gouvernement britannique. Selon la dernière estimation de la BBC après l'annonce d'un tiers des résultats, le Labour remporterait au total 408 sièges sur les 650 de la Chambre des Communes, soit un peu moins que le score historique de Tony Blair en 1997 (418).

Le parti conservateur du Premier ministre sortant Rishi Sunak ressort lui désavoué avec ce qui s'annonce comme son pire résultat depuis le début du XXe Siècle : 136 députés élus, contre 365 il y a cinq ans sous Boris Johnson. Plusieurs de ses poids lourds ont été emportés par la vague de rejet actuelle comme les ministres de la Défense, Grant Shapps, ou des relations avec le Parlement, Penny Mordaunt, qui était considérée comme une possible future cheffe de parti.

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