Julien Guéniche, le cofondateur du Forum de l’Engagement, revient sur les grandes actualités de la semaine.
Le premier sommet du Forum de l’Engagement, le 8 février prochain, à l’OCDE à Paris.
Il prolonge notre plateforme web qui est devenue le premier espace de partage édito et audio de l’engagement dans tous les domaines. Le sommet est l’événement qui concrétise tout ce travail entre les acteurs qui y participent et peuvent s’y découvrir. Il est placé sous l’égide de Maurice Lévy qui nous soutient depuis quatre ans. Trois thèmes y seront abordés : le climat, le numérique de demain et l’inclusion.
La solidarité et l'écoute pour lutter contre les bulles identitaires.
Nous sommes dans une société où les clivages sont importants et où la communication incontrôlée et à outrance via les réseaux sociaux masque une réalité : les gens n’ont jamais été aussi repliés sur eux-mêmes et éloignés les uns des autres. C’est pour lutter contre l’enfermement dans des bulles idéologiques ou partisanes et départir les sujets de leurs scories que nous avons voulu nous réunir pour ce sommet. Nous aimerions qu’y émerge un nouveau pacte de confiance sociétale plus durable, plus inclusif, plus solidaire et plus divers, placé sous le signe de la bienveillance et de l’écoute mutuelle.
L’engagement, sujet individuel ou collectif ?
Les deux mon capitaine. C'est une notion protéiforme et extrêmement granulaire, à la fois objective et subjective, liée à la personne, à son vécu et à son environnement, et qui peut s’exprimer ou non par l’impulsion qui lui aura été donnée. L’engagement d’une personne peut être puissant intellectuellement et stoppé par des contraintes logistiques au moment d’un possible passage à l’acte. L’important me semble avant tout de partager cet engagement quel que soit son niveau, de la cellule familiale au plus haut degré au sein de l’État. J’œuvre pour la preuve par l’exemple. Et contrairement à la RSE qui renvoie à des règles établies, l’engagement est affaire de morale. Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, l’engagement est la somme des micro-initiatives qui arriveront à faire évoluer la situation au niveau macro-économique.
Sam Altman, le patron d'OpenAI, disant à Davos qu'on ne savait pas où on allait mais que les avantages avec l'IA étaient tels qu'il fallait y aller.
Je suis à fond pour le numérique d’autant qu’étant non voyant de naissance, il m’a ouvert beaucoup d’horizons. Mais un numérique responsable doit aussi protéger nos jeunes, être paritaire, pluriel, divers et accessible notamment aux handicapés. Un numérique responsable aide mais n’abrutit pas. Et cela nous conduit à réfléchir à l’IA. Le discours de Sam Altman, au sommet de Davos, a inquiété, comme si la créature pouvait échapper à son créateur. Cela renvoie à la difficulté de la régulation dans un domaine régi par l’immédiateté. Il faut aussi apprendre à anticiper, à se responsabiliser et à envisager les conséquences de ses actes.
La folle semaine de la météo en France : cyclone, vague de froid et redoux.
On a souvent essayé de tergiverser face aux vagues de chaleur liées ou non au dérèglement climatique mais même les climatosceptiques finissent par se rendre à l’évidence après de tels épisodes. Un sursaut collectif est nécessaire mais je crois aussi aux petites victoires personnelles, chacun agissant à son échelle.
La SNCF qui réalise une année record en 2023.
Cela témoigne de la prise de conscience des Français car le train est le moyen de transport qui émet le moins de CO2. C’est un signe encourageant de voir les habitudes quotidiennes évoluer, comme de voir les Français plébisciter le retour des trains de nuit pour éviter d’avoir à prendre l’avion.