Cécile Ribour, directrice de la communication du groupe Maif, revient sur les grandes actualités de la semaine.

La COP28 à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre.

Chaque annonce d’une nouvelle COP est très décriée, avec un reproche principal : le manque prévisible d’avancées tangibles. Cette année, on frôle l’absurdité puisque l’Union européenne va défendre l’abandon des énergies fossiles, alors que la COP se tient à Dubaï et que son président, le ministre émirati de l’Industrie, est un magnat du pétrole. Et puis 100 000 personnes sont attendues à la COP28 : est-ce le bon format pour répondre aux enjeux climatiques ? Même si la participation des entreprises est nécessaire. Si l’on veut être optimiste malgré tout, on peut espérer que cette édition marque un tournant avec un passage à l’acte des sociétés. À la Maif, nous avons mis en place le dividende écologique cette année et nous reversons déjà 10 % de notre résultat à des porteurs de projet en faveur de la biodiversité. Si cette mesure était adoptée par un plus grand nombre d’entreprises cela permettrait de définir une trajectoire commune. Nous sommes huit ans après l’accord de Paris et les objectifs sont loin d’être atteints, et un groupe d’experts a récemment estimé dans The Lancet que le nombre de morts liés au réchauffement climatiques allait quintupler d’ici à 2050.

L’engouement autour du Black Friday 2023.

Selon une étude OpinonWay, 52 % des Français considèrent le Black Friday comme une nécessité. Cela leur permet de réaliser des achats qui avaient été reportés depuis des mois. On parle d’ailleurs plus d’acheteurs que de consommateurs. Le Black Friday apparaît donc comme une solution face à la baisse du pouvoir d’achat et c’est la raison pour laquelle cet événement est moins critiqué cette année. Pour autant l’année dernière durant le Black Friday, 15 millions de pièces de textiles avaient été vendues en France, on peut s’interroger sur la part qui relève de la surconsommation et de l’achat réellement utile. Nous devons pousser vers une forme de sobriété sans nier les difficultés auxquelles sont confrontés les Français.

La campagne humoristique de l’Ademe créée par Havas Paris avec ses « dévendeurs », qui fait polémique.

D’abord un premier constat de communicant sur ce sujet : le fait qu’il y ait toute cette polémique a amplifié sa visibilité alors qu’il est toujours difficile d’émerger dans un contexte publicitaire encombré. Et puis c’est un signal fort qu’envoie l’Ademe même si cette campagne arrive dans un moment de consommation important et je comprends qu’elle ait pu heurter les petits commerçants. D’autant que la mise en scène dans une petite boutique est discutable car en matière de fast fashion, les ventes se font surtout en ligne. Mais cette campagne porte une voix importante : si on ne se pose pas la question de l’achat à outrance, on va dans le mur. Il faut faire de la pédagogie sur la réparation, l’économie circulaire, la seconde main. Si 83 % des Français estiment qu’ils consomment trop, ils ne sont que 25 % à vouloir changer leurs pratiques.

L’objectif de la nouvelle campagne Maif, imaginée par DDB Paris, sortie mi-septembre.

Cette campagne a été conçue dans un contexte marqué par l’inflation pour les assurés et par ailleurs de banalisation des discours RSE des marques. Nous avons décidé de revenir à l’essentiel : la relation client. Une façon de valoriser aussi la singularité de notre relation client, qui vient d’être récompensée pour la 19e année au podium de la relation client. Dans l’assurance, les clients doivent être accompagnés, conseillés, remboursés… On voulait le traiter avec des scènes du quotidien et un ton humoristique. Pour parler de l’ultra proximité, nous avons opté pour le principe de la chronique radio portée à l’écran, en mettant en scène des chroniqueurs et humoristes. Au passage, Maif a aussi investi de nouveaux canaux comme TikTok.

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