Vingt ans après l'EuroMillions, la Française des Jeux crée un nouveau jeu de tirage associant neuf autres loteries européennes. Le gros lot : 20 000 euros par mois pendant 30 ans.
Vingt ans après le lancement de l'EuroMillions, la Française des Jeux (FDJ) a annoncé le 20 octobre celui d'EuroDreams, un nouveau jeu de tirage associant neuf autres loteries européennes et la promesse d'un gain de «20 000 euros par mois pendant 30 ans», soit 7,2 millions d'euros.
Ce «premier jeu de rente à l'échelle européenne» est «un grand événement européen, une communauté de 9 loteries, de 8 pays différents, une belle représentation de l'Europe», a salué la PDG du groupe FDJ, Stéphane Pallez, lors d'une présentation organisée à la Tour Eiffel avec les dirigeants des autres loteries associées.
Les prises de jeu pour ce «petit frère d'EuroMillions» ouvriront le 30 octobre pour un premier tirage le 6 novembre. La grille, vendue 2,50 euros, offre «une chance sur 19 millions de remporter le gain maximum» aux joueurs français, portugais, espagnols, belges, irlandais, luxembourgeois, autrichiens et suisses (dans un pays qui compte deux loteries), avec deux tirages par semaine.
Contrairement à l'EuroMillions, le Royaume-Uni ne participe pas à EuroDreams, «non pas pour des raisons liées au Brexit» mais parce qu'ils ont un jeu similaire, Set for Life, qui rencontre déjà beaucoup de succès, explique la dirigeante de la FDJ.
En France, le seul jeu de tirage proposant une rente est le Keno, lancé en 2013. Selon Stéphane Pallez, le lancement d'EuroDreams n'aura pas d'impact sur le Keno, même si ce dernier est «amené à évoluer».
Les 25-40 ans en ligne de mire
Pour la FDJ, qui a publié le 19 octobre un chiffre d'affaires trimestriel en légère baisse, pénalisé par le faible nombre de tirages EuroMillions à jackpots élevés, c'est un «lancement majeur», un «nouveau chapitre de notre histoire», a affirmé Stéphane Pallez, sans toutefois donner de prévisions. «Nous nous donnons deux mois pour voir comment il démarre et on verra sur cette base si on peut donner des perspectives. Il n'a pas la taille d'EuroMillions mais ça peut être un jeu qui s'inscrit dans nos plus grands jeux à terme», estime-t-elle.
Avec ce jeu, les loteries cherchent à cibler la population des «25-40 ans désireuse de nouveauté», a expliqué Jean-Luc Moner-Banet, directeur général de la Loterie romande. «Nous cherchons à nous adresser à un public un peu plus jeune que les joueurs de l'EuroMillions, avec la proposition de rente mais aussi en utilisant des codes différents : un univers coloré, un peu pop», a-t-il indiqué, précisant que les loteries avaient été «très attentives à protéger les populations vulnérables contre la dépendance».
Une campagne de communication, conçue par l’agence BETC, accompagne ce lancement.